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Cycle en V, quelle différence avec la méthode Agile ou Scrum ?

Blandine Ginhoux Temps de lecture: 34 min
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Le cycle en V est une méthodologie de gestion de projet largement utilisée pour les projets complexes où il est nécessaire de valider chaque étape avant de pouvoir passer à la suivante. Pour cela, la méthode du cycle en V développe un modèle rigide que l’on peut représenter par un V majuscule. Ainsi, grâce à sa structure claire offrant une détection des erreurs très rapide, le cycle en V est particulièrement adapté aux secteurs de pointe tels que l’ingénierie, la construction ou les projets informatiques complexes comme le développement de logiciels automobile par exemple.

Cependant, appliquer la méthode du cycle en V est un processus rigoureux qui nécessite un logiciel de gestion de projet performant. Or, grâce à ses fonctionnalités de planification de projet, de suivi des tâches en temps réel et de collaboration transparente, monday work management permet de gérer efficacement la méthode du cycle en V.

Dans cet article, après une définition du cycle en V, nous verrons les trois phases et les neufs étapes du cycle en V. Puis, nous développerons les avantages et les inconvénients du cycle en V avant de comparer la méthode du cycle en V avec d’autres méthodes de gestion de projet plus récentes, comme la méthodologie Agile ou Scrum par exemple. Enfin, nous présenterons cinq exemples concrets d’application du cycle en V avant de montrer comment monday work management peut vous aider à faire un cycle en V simplement et efficacement.

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Qu'est-ce que le cycle en V : définition

Le cycle en V, ou « V model » en anglais, est une méthode de gestion de projet linéaire et séquentielle constituée de trois phases que l’on schématise sous la forme d’un V majuscule. La première, la phase de conception, peut être représentée par la branche descendante du V. En bas du V, on trouve la phase de réalisation, ou phase de développement produit. Enfin, la troisième phase est la phase de tests et de validation du projet qui remonte le long de la branche ascendante du V.

Schéma d’un cycle en V pour un logiciel de santé :

Schéma de gestion de projet de cycle en V utilisé pour un logiciel médical

(source)

Conçu dans les années 70, le cycle en V est une amélioration de la méthodologie Waterfall, ou gestion de projet en cascade, conçue à peu près à la même époque. En fait, le cycle en V vient compléter la méthode Waterfall par un certain nombre d’éléments, notamment toute une série de vérifications : les tests unitaires, les tests d’intégration et les tests systèmes. Ainsi, grâce à sa grande précision et sa capacité à livrer des produits complexes de grande qualité, la méthodologie du cycle en V devient dès les années 1980 un standard dans le monde industriel suivi rapidement par les projets informatiques.

Cependant, malgré ses avantages, la méthode originale souffre d’une certaine rigidité qui complique son utilisation pour les petits projets. Aujourd’hui, le cycle en V a évolué pour devenir le « cycle en V XT » pour « Extreme Tailoring » en anglais, c’est-à-dire extrêmement flexible. Beaucoup plus souple, le cycle en V XT peut dorénavant intégrer une démarche Agile puisqu’il implique désormais le client dès la phase de conception. En outre, il peut enfin s’appliquer facilement à de petits projets. En fait, le cycle en V XT est tellement plébiscité pour les systèmes complexes qu’il est devenu la norme dans presque tous les secteurs industriels. Par exemple, le modèle en V est devenu le style prédominant pour la gestion des projets de développement de systèmes dans le secteur public en Allemagne, en particulier dans le domaine de la défense, ou pour le développement logiciel dans l’industrie automobile un peu partout dans le monde.

La méthode cycle en V comprend trois grandes phases :

  1. phase de conception : la phase de conception forme le côté gauche du schéma en V, c’est le flux descendant. Après une analyse approfondie des besoins du client, on conçoit le produit fini depuis la synthétisation des exigences du client jusqu’à la conception détaillée de chacun des composants individuels du système final.
  2. phase de réalisation : la mise en œuvre, localisée au point de rencontre en bas du V, est l’étape où chaque composant nécessaire au produit est effectivement développé selon le cahier des charges établi lors de la phase de conception.
  3. phase de validation : la phase de validation remonte la branche droite du V, c’est le flux ascendant. Elle inclut divers tests pour s’assurer de la qualité et de la conformité du produit avec les spécifications fonctionnelles initialement définies.

En outre, chaque étape de la phase de conception correspond à une étape de test dans la phase de validation, établissant une relation directe entre le développement et la vérification du produit. C’est l’une des raisons pour lesquelles le cycle en V permet d’assurer une grande rigueur et une traçabilité à chaque étape du projet.

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Comment fonctionne le cycle en V ?

Le cycle en V est divisé en trois grandes phases : la conception, la réalisation et la validation, chacune comportant des étapes spécifiques pour assurer la conformité du produit aux besoins des parties prenantes.

Alors, quelles sont les étapes d’un projet qui suit la méthode d’un cycle en V ?

Étape 1. Expression des besoins

Cette première étape consiste à recueillir et à formaliser les exigences commerciales et les exigences système des parties prenantes, qui sont en fait une expression des besoins du client. Pour cela, le chef de projet fait généralement conduire une étude de faisabilité. Ainsi, toutes les attentes des parties prenantes sont patiemment détaillées. On peut ainsi poser des bases solides au projet. En effet, la phase d’analyse des besoins détermine les fonctionnalités et les demandes spécifiques qui guideront l’ensemble du développement produit. Il est donc essentiel de consacrer suffisamment de temps à cette étape.

Étape 2. Spécification ou analyse

Dans la méthode cycle en V, la spécification consiste à résumer les exigences du client pour rédiger les spécifications fonctionnelles ou cahier des charges fonctionnel. Cette documentation décrit les attentes du client et les contraintes techniques à respecter tout au long du projet sans pour autant entrer dans les moyens de mise en œuvre. On garantit ainsi que le système répond bien aux besoins définis par le client.

Étape 3. Conception générale ou architecturale

Une fois les besoins définis, on passe à la conception du système ou du produit fini. Cette phase implique des décisions techniques, la modélisation des processus envisagés et la planification des ressources nécessaires, tout en déterminant comment les différents composants techniques interagiront entre eux pour former un système cohérent. En outre, lors de la conception architecturale, on décline les spécifications fonctionnelles en spécifications techniques et on définit l’architecture logicielle du produit. Les décisions prises à ce moment-là concernant les technologies et les outils appropriés pour le développement produit sont cruciales lors de la conception architecturale, influençant la faisabilité et l’efficacité du projet.

Étape 4. Conception détaillée

Enfin, on termine la phase de conception avec la conception détaillée de chacun des composants indispensables du produit et la manière dont ils s’articulent pour répondre aux besoins du système. A cette étape, toutes les spécifications fonctionnelles et techniques doivent être définies et validées.

Étape 5. Réalisation

A mi-chemin de la phase descendante et de la phase ascendante, la mise en œuvre transforme les documents de spécifications et de conception en un système fonctionnel. Autrement dit, il s’agit de réaliser un à un tous les composants nécessaires au système et de réaliser toutes les tâches de programmation ou de construction. Pour un développement logiciel, c’est à cette étape que l’on choisit le langage de programmation avant de créer et de compiler le code qui construit le logiciel.

En outre, dans le cycle en V XT, des tests unitaires peuvent déjà être partiellement exécutés (test de vérification et test de validation) pour corriger d’éventuelles anomalies du produit à chaque itération de produit fini. Cependant, il est essentiel de clôturer l’étape de codage avant le début des phases de tests pour garantir la conformité aux exigences client.

Étape 6. Tests unitaires

On entame ici la troisième phase du cycle en V, ou phase de validation. En fait, cette phase correspond à l’assurance qualité associée à chacune des phases de développement effectuées. Ainsi, les tests unitaires, qui sont effectués au niveau du code pour les projets informatiques, permettent de détecter et de corriger les erreurs dès le début du processus de validation pour chaque composant individuel.

Étape 7. Tests d’intégration

Les tests d’intégration se font à l’échelle des fonctionnalités développées et visent à garantir qu’une fois assemblés, les composants techniques constituent bien un système fonctionnel qui respecte le cahier des charges technique élaboré lors de la conception architecturale.

Étape 8. Tests système

Puis, les tests systèmes, ou tests fonctionnels, vérifient que le système est conforme aux exigences commerciales et aux exigences systèmes. Pour cela, on teste le système complet dans un environnement réel ou simulé pour valider sa performance par rapport aux besoins initiaux.

Étape 9. Validation ou recette

Les tests de validation, ou tests d’acceptation, permettent de garantir que le produit développé répond parfaitement aux exigences initiales comme aux attentes des utilisateurs et qu’il fonctionne comme prévu dans des conditions réelles. Pour cela, on conduit des tests de performance du point de vue de l’utilisateur. Cette phase inclut non seulement la vérification des fonctionnalités du logiciel, mais aussi des éléments tels que l’expérience utilisateur et les performances non-fonctionnelles.

Grâce à cette approche rigoureuse, un cycle en V bien mené permet de garantir une transparence totale sur les processus menés ainsi qu’une gestion des risques maîtrisée et une qualité du produit fini irréprochable. C’est pourquoi, le cycle en V est particulièrement adapté aux industries complexes constituées d’une multitude de composants, comme un programme de lancement de satellites, un système d’exploitation informatique, un logiciel de dispositif médical ou un département des transports fédéral par exemple.

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Exemple concret d’utilisation d’un cycle en V

Prenons l’exemple de l’intégration d’une nouvelle fonctionnalité dans un véhicule, comme un système d’assistance à la conduite automatisée.

  1. Expression des besoins : les ingénieurs automobiles rassemblent les exigences pour un nouveau système d’assistance à la conduite. Par exemple, l’objectif commercial est de réduire le taux d’accidents liés à la conduite humaine et l’exigence système est de développer une fonctionnalité permettant de détecter les obstacles et d’ajuster la vitesse du véhicule en conséquence. Les résultats attendus sont donc une conduite plus sûre, avec une détection des dangers en temps réel et une réponse automatique appropriée.
  2. Conception du système : à partir des exigences, on conçoit le système d’assistance à la conduite. Cela inclut la modélisation de l’algorithme de détection d’obstacles et la conception du système de contrôle du véhicule. On utilise un environnement de développement basé sur des simulations pour tester ces concepts en boucle fermée, détectant ainsi les premiers bugs ou incohérences dans la modélisation dès cette étape.
  3. Exigences logicielles : on détaille ce que le logiciel doit accomplir, en fonction de la conception du système. Par exemple, le logiciel doit être capable d’interpréter les données des capteurs (caméras et radars) et d’effectuer des actions comme le freinage ou l’accélération automatique. Les exigences logicielles spécifient également les performances du système, comme la vitesse de traitement des informations ou la réactivité du système en situation d’urgence.
  4. Mise en œuvre du logiciel : on commence à coder le logiciel qui permettra de contrôler le système d’assistance à la conduite. Le code est écrit pour traiter les informations des capteurs et déclencher les actions appropriées. Dès que des portions du logiciel sont écrites, des tests de vérification sont effectués pour confirmer que chaque fonction, comme la détection d’obstacles ou l’ajustement de la vitesse, fonctionne comme prévu dans des scénarios simulés.
  5. Tests d’intégration et de qualification de logiciels : une fois que chaque fonctionnalité individuelle est terminée, elle est intégrée pour créer un logiciel complet. Par exemple, l’algorithme de détection d’obstacles, le système de commande de vitesse et les autres modules sont reliés pour former une solution cohérente. Des tests d’intégration sont effectués pour vérifier que les modules interagissent correctement entre eux et que le système global fonctionne comme prévu.
  6. Tests d’intégration et de qualification du système : le système complet est assemblé, incluant les composants matériels (capteurs et calculateurs embarqués) et les logiciels informatiques. Ce système est testé dans des conditions réelles ou simulées pour vérifier sa performance dans un véhicule. À chaque étape du cycle en V, des tests rigoureux sont effectués pour valider que les exigences initiales sont respectées et que le système final répond aux objectifs de sécurité et de performance du véhicule.
  7. Mise en production : après une dernière vérification, le système d’assistance à la conduite est mis en production.
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Cycle en V : avantages et inconvénients

Ainsi, le modèle du cycle en V est particulièrement bien adapté aux projets longs et complexes pour lesquels les exigences sont stables et bien comprises dès le début. Pourtant, sa rigidité et la lourdeur de ses processus peuvent parfois être un inconvénient dans des contextes plus Agiles ou plus évolutifs. Développons maintenant les avantages et inconvénients de la méthode cycle en V selon le type de projet.

Avantages du cycle en V

Comme la méthodologie Waterfall, la méthode cycle en V offre une approche séquentielle et linéaire de la gestion de projet. Cette méthodologie rigoureuse et efficace présente ainsi de nombreux avantages.

1. Planification claire

Grâce à son approche linéaire, la méthode cycle en V élimine une grande partie des confusions courantes rencontrées dans la gestion de projet moderne et offre ainsi une planification de projet claire à chaque étape du projet. En effet, une fois qu’une étape est validée, le cycle en V ne permet pas de revenir en arrière. Chaque phase du cycle en V découle logiquement et immuablement de la précédente. Ainsi, on clarifie les attentes de chacun et on évite de redéfinir à tout moment les exigences initiales. En outre, la structure claire et séquentielle du cycle en V favorise une visibilité accrue sur l’avancement du projet. Le modèle cycle en V est donc particulièrement adapté aux projets où les exigences doivent être clairement documentées dès le départ, en facilitant la gestion de projet grâce à des objectifs clairs.

2. Assurance-qualité renforcée

Le cycle en V intègre une étape d’assurance qualité à chaque étape du processus de développement. Ainsi, on peut mettre en place une vérification continue et proactive de tous les éléments du projet. En effet, plutôt que d’attendre la fin du développement pour découvrir des erreurs, le cycle en V privilégie des tests spécifiques à chaque phase de conception, garantissant la détection et la correction rapide des problèmes rencontrés. Ainsi, le contrôle qualité dans le cycle en V tend à produire un produit robuste et fiable, renforçant ainsi la confiance et la satisfaction des clients et des utilisateurs.

3. Approche exhaustive du processus

Le cycle en V adopte une approche exhaustive qui garantit que chaque détail du processus de développement est pris en compte à chaque étape du projet. En effet, la méthode du cycle en V implique neuf étapes regroupées en trois phases immuables. Ainsi, chaque phase de conception dans le cycle en V nécessite la rédaction d’une documentation précise et exhaustive, garantissant une validation solide à chaque étape. Enfin, l’utilisation de tests de validation parallèles aux phases de développement permet de s’assurer que toutes les exigences sont vérifiées à chaque étape, renforçant l’approche exhaustive du processus.

En résumé, les plus grands avantages du cycle en V est qu’il est rigoureux et intuitif, permettant de connaître précisément la chronologie du projet et la finalité de ses tâches dès le début du processus.

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Quels sont les inconvénients du cycle en V ?

Malheureusement, les qualités de la méthode cycle en V sont aussi ses plus grandes faiblesses. En effet, du fait de sa grande rigueur, la méthode cycle en V est également très rigide et n’est peut-être pas la plus adaptée aux projets simples dont les exigences peuvent changer en cours de développement.

1. Manque de flexibilité

Du fait des nombreuses documentations techniques à fournir, le cycle en V manque de flexibilité. On peut donc difficilement procéder à des changements en cours de projet, car le respect strict de chaque phase n’autorise pas de retour en arrière. En outre, la méthode du cycle en V nécessite un travail préparatoire considérable. Cela rallonge donc les temps de conception et diminue toute capacité d’adaptation. En effet, les spécifications initiales doivent être minutieusement définies, car des exigences mal définies vont engendrer des difficultés tout au long du projet. Or, des erreurs ou des besoins découverts tardivement entraînent un coût à payer rédhibitoire en temps et en ressources pour corriger ces problèmes.

2. Risque d’effet tunnel

Le risque de l’effet tunnel dans le cycle en V se manifeste lorsque les équipes se sentent enfermées dans les séquences de travail sans percevoir de résultats immédiats. L’effet tunnel se produit particulièrement après la définition précise des spécifications fonctionnelles, entraînant l’enclenchement du cycle en V sans possibilité d’adaptation. Or, ce phénomène peut poser des problèmes si les spécifications fonctionnelles sont dépassées ou si le client veut modifier ses besoins pour le produit final. L’effet tunnel est donc un inconvénient majeur de la méthode cycle en V, car elle ne s’adapte pas ou peu aux changements requis par le client.

Enfin, dans la méthode cycle en V originale, les retours des utilisateurs finaux n’interviennent qu’à la fin du processus, ce qui peut entraîner un décalage entre les attentes du client et le produit final. Cependant, la méthode cycle en V XT a évolué pour intégrer des pratiques incrémentales en proposant une suite d’itérations pour chaque composant du système permettant de livrer des versions beaucoup plus rapidement. Aujourd’hui, la méthode cycle en V XT tend donc à réduire ses inconvénients au bénéfice de ses avantages.

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Choisir entre un cycle en V ou une autre méthodologie de gestion de projet

La méthode cycle en V se distingue principalement des méthodologies Agile ou Scrum par son approche linéaire et stricte, tandis que les méthodes Agiles adoptent une approche itérative et flexible. Selon le type de projet, il peut donc être judicieux d’adopter l’une ou l’autre de ces méthodologies de gestion de projet.

Méthode Agile ou cycle en V ?

La méthode Agile et le cycle en V sont deux méthodologies de gestion de projet diamétralement opposées dans leur philosophie. En effet, le cycle en V est une méthode rigide qui impose de définir l’intégralité du produit fini dès la première étape de conception. Tout le processus de développement et d’assurance-qualité ne cherche finalement qu’à valider par un produit concret les exigences client définies au lancement du projet.

La méthode Agile quant à elle fonctionne par itérations. C’est-à-dire qu’elle produit rapidement des petits morceaux de produits inachevés qui vont valider la direction à suivre pour l’itération suivante. Ainsi, le produit fini n’est pas connu avant la livraison finale et la participation du client à chaque étape du processus est indispensable pour conserver le bon cap.

En résumé, le cycle en V est souvent privilégié pour les projets nécessitant un contrôle strict de la qualité et une documentation détaillée à chaque étape, comme les projets industriels. Tandis que la méthode Agile est recommandée lorsque l’on a besoin de réactivité pour produire des ajustements en cours de projet quand il est susceptible d’évoluer en cours de développement.

Quelle est la différence entre le cycle en V et la méthode Scrum ?

La différence majeure entre le cycle en V et la méthode Scrum est que Scrum place la demande du client au cœur du projet, tandis que le cycle en V suit une planification stricte sans possibilité de retour en arrière.

Ainsi, Scrum s’appuie sur les cinq valeurs Scrum pour décomposer le projet en petites itérations appelées « sprints » où les tâches sont planifiées, exécutées et ajustées de manière régulière. Il fonctionne avec des sprints courts et réguliers en définissant des rôles spécifiques à Scrum comme le Scrum Master, mais aussi des évènements particuliers.

Le cycle en V quant à lui repose sur une structure de projet traditionnelle avec des rôles traditionnels tels qu’une maîtrise d’ouvrage, une maîtrise d’œuvre, une équipe de développement avec son chef de projet et un comité de pilotage. En outre, il suit un calendrier de projet global défini dès le lancement du projet. On ne peut donc apporter aucun changement majeur ni retour tardif au projet une fois lancé.

Ainsi, la méthode Scrum est plus adaptée aux projets dont les exigences évoluent, car elle apporte plus de flexibilité et d’adaptation aux changements demandés. En comparaison, le cycle en V convient mieux aux projets complexes où le client a une vision précise de ses besoins, avec une anticipation détaillée des exigences et une analyse des risques maîtrisée.

Cependant, aujourd’hui, le modèle cycle en V XT ne fait plus obstacle à l’approche Agile et peut parfaitement inclure un développement par itérations.

À lire également : Gestion de projet Agile ou Scrum : comment choisir ?

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Cycle en V : exemples d'applications selon le type de projet

Le cycle en V est largement utilisé dans l’ingénierie logicielle pour développer des logiciels de haute qualité en suivant les phases rigoureuses du cycle de vie du développement logiciel (SDLC) et du cycle de vie de test logiciel (STLC). Mais ce n’est pas tout. Voici quelques exemples de types de projets pour lesquels la méthode cycle en V est couramment appliquée.

  1. Développement de logiciels embarqués pour l’automobile : lors de la création de systèmes embarqués dans les véhicules (comme les systèmes de freinage ou les commandes du moteur), le cycle en V est utilisé pour assurer que chaque fonctionnalité du logiciel respecte les exigences strictes de sécurité et de performance du secteur automobile.
  2. Projets aérospatiaux : le cycle en V est largement utilisé dans la conception et la validation de systèmes aéronautiques tels que les logiciels de contrôle de vol ou les équipements de navigation, où la rigueur et la fiabilité sont essentielles pour la sécurité.
  3. Développement de logiciels pour la santé : dans le secteur médical, le cycle en V est appliqué pour développer des logiciels utilisés dans les dispositifs médicaux, garantissant que chaque phase, de la spécification des besoins aux tests finaux, respecte des normes de sécurité strictes.
  4. Construction de bâtiments complexes : dans l’ingénierie de grandes infrastructures, comme les ponts ou les centrales électriques, le cycle en V permet de structurer la conception, le développement et les tests de chaque composant pour s’assurer qu’ils répondent aux spécifications de sécurité et de performance indispensables.
  5. Systèmes de défense militaire : le cycle en V est utilisé pour concevoir et tester des systèmes de défense tels que les radars ou les équipements de communication, où chaque phase du projet, de la planification à la validation finale, est cruciale pour garantir le bon fonctionnement et la fiabilité des équipements.

Ainsi, la clarté du processus du cycle en V contribue à réduire les coûts et les délais de mise sur le marché des produits les plus complexes. En effet, le cycle en V offre une visibilité globale optimale sur l’ensemble du projet, indépendamment de sa typologie.

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Pourquoi utiliser la méthode du cycle en V

La méthode cycle en V est donc idéale pour les projets où les exigences sont clairement définies dès le début et ne sont pas susceptibles de changer, avec une exigence qualité élevée.

Cette méthode convient également particulièrement bien aux entreprises multi-sites ou travaillant à distance. En effet, elle ne nécessite des réunions que lors des transitions entre phases, ce qui facilite la communication à distance. Le cycle en V est donc bien adapté aux projets complexes très exigeants, permettant une gestion efficace même sans un suivi de projet quotidien.

En définitive, le cycle en V est particulièrement approprié pour des projets avec des exigences de qualité élevées car il offre un cadre structuré correspondant aux attentes précises des clients établies dès le départ.

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Alternatives au cycle en V

Aujourd’hui, il existe de nombreuses méthodologies de gestion de projet possibles pour gérer ses projets. Chacune possède ses avantages et ses inconvénients, mais toutes offrent clarté, visibilité et efficacité pour mener ses projets à bien.

De manière générale, il existe principalement deux grandes méthodologies de gestion de projet : la gestion de projet en cascade (ou Waterfall) et la méthode Agile. La méthode en cascade est une méthodologie traditionnelle, linéaire et séquentielle comme le cycle en V. La méthode Agile quant à elle est une méthodologie itérative qui vise à produire rapidement de petits morceaux de produits inachevés pour les évaluer et les corriger le plus fréquemment possible.

Pour aller plus loin : Gestion de projet en cascade et Agile, définition et comparaison.

Cependant, ces deux méthodologies contiennent elles-même de nombreux cadres de gestion de projet. Par exemple,

  • PRINCE2 : acronyme de « Projets en environnements contrôlés », PRINCE2 est un cadre de gestion de projets en cascade axé sur les processus. Il s’appuie sur des étapes claires et des responsabilités bien définies dès le lancement du projet. C’est donc un cadre incroyablement complet pour la gestion des projets prévisibles et de grande taille.
  • PMBOK : autre cadre de projet associé au modèle en cascade, PMBOK décompose la gestion de projet en cinq phases distinctes : conception et lancement, planification, exécution, performance/suivi et clôture.
  • Scrum : le cadre Scrum est probablement le cadre de gestion de projet Agile privilégié par la plupart des équipes de développement produit. Cette approche est idéale pour les projets créatifs qui nécessitent de modifier les objectifs initiaux en cours de route sans faire dérailler l’ensemble du projet.
  • Kanban : la méthode Kanban sert à gérer visuellement ses processus sur un tableau Kanban. Ainsi, on représente les différentes étapes de son projet par des colonnes dans lesquelles on fait avancer chaque tâche à effectuer. Très pratique, elle peut être appliquée à tout projet qui suit un processus linéaire.
  • Scrumban : méthodologie de gestion de projet hybride, elle combine le meilleurs des deux cadres précédents. Ainsi, elle associe la structure temporelle de Scrum avec la flexibilité et la visualisation de Kanban.
  • Lean : très pertinente pour la production d’un produit physique, cette méthode qui date un peu n’est plus forcément très adaptée aux environnement numériques. Toutefois, cette philosophie qui vise à éliminer systématiquement toutes les formes de gaspillage garde des avantages dans son travail quotidien par exemple.
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Comment faire un cycle en V avec monday work management

Construit sur le puissant Work OS monday.com, monday work management offre des outils performants pour structurer et gérer efficacement un cycle en V. En effet, ce logiciel de gestion de projet puissant permet de suivre les différentes phases d’un projet de manière fluide, tout en garantissant que chaque étape est rigoureusement exécutée et validée avant de passer à la suivante.

Planification et suivi des phases du cycle en V

Planifiez et suivez chaque phase de votre cycle en V à l’aide des tableaux de bord personnalisés de monday work management

Avec monday work management, vous pouvez facilement planifier et suivre chaque phase du cycle en V à l’aide de tableaux de bord personnalisés. En effet, chaque étape, de la spécification des besoins à la validation finale, peut être définie sous forme de tâches distinctes attribuées aux bons responsables. En outre, vous pouvez visualiser votre tableau sous la forme que vous souhaitez : diagramme de Gantt, vue Kanban ou vue chronologique. Ainsi, vous visualisez clairement l’avancement de chaque phase du cycle en V et chaque collaborateur sait exactement où en est le projet et quelles actions doivent être entreprises.

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Automatisation et gestion des ressources

Automatisez simplement vos tâches récurrentes et facilitez votre gestion des ressources avec monday work management

En automatisant les tâches récurrentes comme l’affectation de nouvelles responsabilités ou l’envoi de rappels de validation, votre équipe peut se concentrer sur les tâches à haute valeur ajoutée. De plus, la gestion des ressources est facilitée, car monday work management permet d’allouer les bonnes ressources au bon moment, en fonction des besoins de chaque phase du projet.

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Collaboration et communication

Facilitez la collaboration et la communication pendant votre cycle en V avec toute votre équipe grâce à monday work management

Une autre fonctionnalité clé de monday work management est sa capacité à faciliter la collaboration et la communication entre les membres de l’équipe, quelle que soit leur localisation. En effet, vous pouvez facilement partager des commentaires, des fichiers et des mises à jour en temps réel directement sur les tâches et les projets pour une collaboration rapide et transparente. Cette approche garantit que chacun travaille avec les bons objectifs en tête, ce qui est essentiel dans un projet où chaque étape doit être validée avant de pouvoir passer à la suivante.

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Suivi des performances et gestion des risques

Simplifiez le suivi des performances grâce aux rapports détaillés et aux vues personnalisées de monday work management

Le suivi des performances est un élément essentiel du cycle en V. Or, monday work management simplifie ce processus grâce à des rapports détaillés et des vues personnalisées. Ainsi, les chefs de projet peuvent suivre les délais, identifier les éventuels retards ou problèmes de qualité et intervenir rapidement pour garantir que le projet respecte les critères définis. De plus, la gestion proactive des risques est facilitée par la visibilité complète sur l’avancement de chaque phase de projet et la possibilité d’ajuster les priorités si nécessaire.

En somme, monday work management permet d’implémenter facilement un cycle en V en fournissant des outils adaptés à chaque phase du processus, tout en offrant une vue d’ensemble claire et en facilitant la collaboration au sein des équipes.

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Facilitez votre gestion de projet cycle en V avec monday.com

Le cycle en V est une méthodologie de gestion de projet éprouvée pour suivre des projets complexes. Elle offre une approche structurée et rigoureuse qui garantit la qualité et la conformité à chaque étape du processus. Cependant, sa réussite dépend largement des outils utilisés pour la suivre et la gérer au quotidien. Avec monday work management, vous disposez d’une solution flexible et puissante qui facilite la gestion du cycle en V tout en optimisant la planification, la communication et le suivi des performances.

Que ce soit pour vos projets d’ingénierie, de systèmes logiciels ou d’infrastructures, monday.com permet d’organiser chaque phase du cycle en V, d’automatiser les processus, de collaborer efficacement au sein des équipes et de réagir rapidement aux défis qui peuvent se présenter.

Alors essayez monday work management dès aujourd’hui et gérez efficacement vos cycles en V avec la meilleure technologie de gestion de projet actuelle.

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FAQ

Le cycle en V est une méthodologie de gestion de projet qui suit une approche linéaire et séquentielle. Elle est composée de trois phases principales : une phase descendante pour la conception et le développement, une phase de mise en œuvre et une phase ascendante pour les tests et la validation. Chaque étape du projet est validée avant de passer à la suivante, assurant ainsi une rigueur et une conformité à chaque phase.

La méthode cycle en V est particulièrement adaptée aux projets où les exigences sont bien définies dès le début et peu susceptibles de changer. Elle est couramment utilisée dans des secteurs de pointe comme l’ingénierie, la santé, le développement de logiciels embarqués, l’aérospatiale ou la construction d'infrastructures, où la qualité et la sécurité sont primordiales.

Le principal avantage du cycle en V réside dans sa structure rigide qui garantit un contrôle qualité minutieux à chaque étape du projet. Cela permet une gestion proactive des risques et une visibilité accrue sur l’avancement. Contrairement à Agile ou Scrum, qui sont plus flexibles et itératifs, le cycle en V est plus adapté aux projets avec des exigences claires et peu susceptibles de changer en cours de développement.

Les principales étapes du cycle en V sont :
- Spécification des besoins : définir les exigences clients du projet.
- Conception : concevoir les solutions techniques.
- Développement : créer et implémenter les solutions.
- Tests : vérifier la conformité du produit par rapport aux spécifications.
- Validation : s’assurer que le produit final répond aux exigences initiales et qu'il est prêt pour la livraison.

La méthode cycle en V est moins flexible que des méthodologies comme Agile ou Scrum car il suit un processus linéaire qui laisse peu de place pour des modifications en cours de développement. Ainsi, il est difficile d'apporter des changements aux exigences initiales une fois qu'une phase est validée. C'est donc une méthode idéale pour des projets où les attentes sont bien définies et stables dès le départ.

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