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Gestion des risques : définition, étapes et outils pour renforcer la résilience de son entreprise

Blandine Ginhoux Temps de lecture: 33 min
Gestion des risques  dfinition tapes et outils pour renforcer la rsilience de son entreprise

La gestion des risques ou Risk management en anglais, est aujourd’hui incontournable pour les entreprises qui souhaitent anticiper les menaces et garantir leur pérennité. Qu’il s’agisse de risques financiers, informatiques, opérationnels ou stratégiques, la capacité à identifier, analyser et traiter ces aléas va directement définir la performance et la résilience de son organisation à long terme. Au-delà de la simple prévention, une bonne gestion des risques permet donc d’adopter une approche proactive face à l’incertitude à laquelle nous sommes tous confrontés.

Dans cet article, nous verrons donc qu’est-ce que la gestion des risques en entreprise, pourquoi et comment faire de la gestion des risques mais aussi comment une solution collaborative comme monday work management rend la gestion des risques plus structurée, visuelle et automatisée, offrant aux équipes une meilleure visibilité et un pilotage centralisé des menaces potentielles.

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Qu’est-ce que la gestion des risques : définition

En entreprise, la gestion des risques correspond à l’ensemble des méthodes et processus permettant d’identifier, d’évaluer et de prioriser les menaces qui pourraient impacter les objectifs de son organisation. Cette approche structurée vise donc à limiter les effets négatifs des dangers potentiels qui pèsent sur ses projets, ses programmes et toute son activité tout en renforçant sa capacité d’adaptation face aux imprévus qui pourraient survenir.

Le risque est l’association d’un danger, de sa probabilité, de sa gravité et de son acceptabilité.

Concrètement, les objectifs de la gestion des risques reposent sur trois piliers :

  • la protection : sécuriser ses actifs financiers, humains et technologiques afin de réduire l’impact potentiel d’un incident sur son activité,
  • l’anticipation : détecter les menaces avant qu’elles ne se concrétisent pour mieux évaluer leur probabilité et leur gravité,
  • la performance : garantir la continuité opérationnelle et aligner la gestion des risques avec sa stratégie d’entreprise afin d’assurer la compétitivité durable de son organisation.

Pour faciliter cette démarche, la plupart des Chief Risk Officer (CRO) et risk managers utilisent une matrice de gestion des risques ou un tableau de gestion des risques afin de cartographier clairement les priorités à mettre en œuvre. Ainsi, la gestion des risques permet de créer des fondations solides pour bâtir une entreprise plus résiliente et plus compétitive sur le long terme.

Pourquoi faire de la gestion des risques : avantages et objectifs

La gestion des risques en entreprise ne se limite pas à se protéger contre les conséquences de menaces potentielles. En identifiant en amont les incertitudes de son environnement qu’elles soient financières, réglementaires, technologiques ou opérationnelles, les entreprises peuvent surtout prendre de meilleures décisions stratégiques et renforcer leur résilience en tant qu’organisation.

Le XXIe siècle sera celui du risk management… ou ne sera pas.
Denis Kessler, Économiste et ancien président du conseil d’administration de Scor

En effet, un processus de gestion des risques d’entreprise (ERM) structuré poursuit deux finalités majeures. D’une part, il soutient la planification stratégique. Il s’agit donc d’anticiper les menaces pour concevoir des plans de réponse adaptés qui vont réduire sa vulnérabilité et sécuriser sa croissance. D’autre part, il permet d’évaluer et de saisir des opportunités de développement de façon maîtrisée en définissant clairement les niveaux de risque acceptables pour prendre des risques certes, mais calculés.

Concrètement, on doit donc maîtriser sa gestion des risques pour trois raisons.

  • Conformité : intégrer la gestion des risques permet de se mettre en phase avec les réglementations locales et internationales qui encadrent son activité. C’est aussi un gage de crédibilité vis-à-vis de ses partenaires et des investisseurs. Une entreprise qui démontre sa maîtrise des risques inspire confiance et peut accéder à de nouvelles opportunités.
  • Efficacité opérationnelle : la gestion des risques contribue à réduire les pertes financières, matérielles et humaines liées aux incidents imprévus. En identifiant plus tôt les menaces, elle limite leur impact et améliore la résilience de ses processus. Les équipes sont plus productives car elles savent anticiper les difficultés et adapter leurs priorités en fonction de la gravité des risques identifiés.
  • Prévention des crises : au-delà de la réaction aux menaces, la gestion des risques instaure une culture de vigilance permanente. Elle permet de détecter les signaux faibles et d’agir avant que les problèmes ne se transforment en crise majeure. Cette approche protège non seulement ses opérations, mais aussi l’image et la réputation de l’entreprise sur le long terme.

Les défis de la gestion des risques en entreprise

La gestion des risques en entreprise est un processus complexe qui doit s’adapter à un environnement en constante évolution. Les menaces traditionnelles, comme les fluctuations économiques ou les risques opérationnels, cohabitent désormais avec des risques émergents : cyberattaques, dépendance aux technologies cloud-native, instabilité géopolitique ou encore enjeux climatiques. Malgré ses bénéfices concrets, mettre en place un processus structuré de gestion des risques reste donc toujours une opération complexe.

  • Des sources d’information incohérentes : des données incomplètes ou peu fiables peuvent fausser l’évaluation des risques, générer des décisions erronées et affaiblir la stratégie de toute l’entreprise. Sans une bonne intégration d’applications d’entreprise (EAI) ou une interconnexion fluide avec son progiciel de gestion intégré (ERP), il est donc difficile de partager une vision claire et coordonnée de sa gestion des risques entre tous les services impliqués (projet, finance, IT, opérations) ce qui accroît les risques de silos organisationnels.
  • Manque d’expertise : les évaluations des risques complexes nécessitent souvent des compétences spécialisées ou des formations supplémentaires, ce qui augmente les coûts opérationnels et peut peser sur les budgets des petites entreprises. Ce déficit de connaissances complique également l’équilibre entre prévention des menaces et recherche d’opportunités de croissance.
  • Résistance organisationnelle : certaines équipes peuvent hésiter à adopter de nouvelles méthodes de travail, voire faire preuve d’une véritable résistance au changement, entraînant des lenteurs, des inefficacités et une perte d’impact de son processus de gestion des risques. Ce d’autant plus que le rythme des transformations réglementaires et technologiques s’accélère, exigeant une adaptation permanente.
  • Vitesse et profondeur d’analyse : trouver l’équilibre entre des évaluations exhaustives et la nécessité d’une prise de décision rapide reste toujours un enjeu clé. Or, cet arbitrage influence directement la capacité d’une organisation à préserver son agilité tout en maintenant la gravité et l’impact des risques sous contrôle.

Sans outils et logiciels adaptés, la collecte, l’analyse et la priorisation des risques deviennent donc rapidement fastidieuses et inefficaces, freinant un peu plus la capacité de son organisation à réagir avec agilité en cas d’imprévu.

Conformité et gestion du risque

La conformité réglementaire est aujourd’hui indissociable de la gestion des risques, en particulier pour les entreprises opérant à l’international. En effet, aujourd’hui, les entreprises doivent composer avec des cadres variés : le RGPD pour la protection des données, le Digital Operational Resilience Act (DORA) pour la résilience opérationnelle numérique du secteur financier, l’IA Act ou encore toutes les normes ISO pour la qualité opérationnelle. La gestion des risques de non-conformité est donc une nouvelle composante d’un cadre déjà complexe. Ainsi, d’après l’enquête mondiale sur la conformité 2025 de PwC, 85 % des répondants estiment que les exigences réglementaires se sont complexifiées ces trois dernières années et 51 % identifient la cybersécurité, la confidentialité et la protection des données comme des enjeux prioritaires.

Face à cette pression croissante, les organisations doivent donc repenser leur approche de la gestion du risque et passer d’un dispositif réactif à une vision intégrée, connectée et pilotée par la data. Cela implique d’exploiter efficacement ses informations non seulement pour se conformer aux réglementations actuelles, mais aussi pour anticiper et gérer les risques émergents.

Quand faire une évaluation des risques potentiels ?

Rester proactif est l’une des clés pour transformer ses défis en opportunités. Une évaluation régulière des risques permet ainsi d’anticiper plutôt que de subir. Voici les moments où elle est particulièrement utile.

  • Avant de lancer de grandes initiatives : nouveaux projets, investissements stratégiques (infrastructures, technologies, R&D), partenariats ou fusions. Savoir où l’on met les pieds permet de se lancer avec confiance.
  • Lors de transitions majeures : acquisitions, expansions de marché, changements réglementaires ou de conformité, mises à niveau technologiques ou migrations de systèmes ainsi que réorganisations. Rester Agile face au changement minimise les surprises.
  • Tout au long de ses opérations quotidiennes : des bilans réguliers détectent les problèmes naissants avant qu’ils ne deviennent critiques.

Par exemple, si votre entreprise migre des serveurs sur site vers le cloud, une évaluation précoce aide vos équipes techniques et de conformité à anticiper les risques de cybersécurité et défis réglementaires potentiels, garantissant une transition fluide et en douceur.

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Les différents types de risques à gérer dans une entreprise

Alors que le Forum économique mondial publie la 20e édition de son Global Risk Report 2025, une réalité s’impose : les entreprises évoluent désormais dans un environnement où les risques qu’ils soient financiers, informatiques, environnementaux ou stratégiques se multiplient et s’entremêlent. Anticiper ces menaces, c’est préserver non seulement la performance, mais aussi la réputation et la continuité de toute son organisation.

Gestion des risques de projet

La gestion des risques de projet consiste à identifier tout ce qui pourrait compromettre le respect des délais, du budget ou la qualité d’un livrable. Dérive des objectifs, dépassement de coûts, manque de communication ou mauvaise gestion des ressources, les pièges sont nombreux. Pour y faire face, il est essentiel de cartographier les menaces potentielles à la réalisation de ses projets, d’analyser leur probabilité et d’élaborer des plans d’action adaptés. Mais, avec une solution de gestion de projet d’entreprise (EPM) performante, les équipes peuvent prioriser les actions critiques à mener, suivre les risques en temps réel et renforcer la résilience de leurs projets stratégiques.

Gestion des risques financiers

Les risques financiers peuvent mettre en péril la santé économique d’une entreprise. Fluctuations de marché, volatilité des taux de change, défaillances de paiement ou problèmes de liquidité exigent une vigilance constante. Une gestion financière saine repose sur l’évaluation des pertes potentielles, la diversification des investissements et une prévision budgétaire rigoureuse. En suivant de près ces indicateurs KPI clés, une organisation peut anticiper les déséquilibres, ajuster ses stratégies et maintenir sa stabilité économique sur le long terme.

Gestion des risques informatiques

Les risques informatiques concernent la sécurité des systèmes, la disponibilité des infrastructures et la confidentialité des informations. Ils incluent notamment les cyberattaques, la perte de données ou les interruptions de service. Or, en 2025, la France fait partie des pays les plus touchés par les cyberattaques. Une gestion des données rigoureuse permet donc de limiter ces menaces en assurant la disponibilité, la confidentialité et l’intégrité des informations essentielles à l’activité. Ces risques, souvent liés à la transformation numérique et à la dépendance accrue aux technologies cloud, nécessitent une surveillance continue et des plans de reprise solides pour garantir la continuité des opérations.

Gestion des risques professionnels

Protéger ses collaborateurs, c’est aussi protéger son entreprise. Accidents, maladies professionnelles, risques psychosociaux, la prévention des risques professionnels est au cœur de la responsabilité sociale. Former, équiper et évaluer régulièrement les conditions de travail permet de réduire les arrêts, d’améliorer la sécurité et de renforcer la cohésion. Une politique proactive transforme la conformité réglementaire en véritable culture de la prévention et de la performance collective.

Gestion des risques opérationnels et stratégiques

Les risques opérationnels concernent les erreurs humaines, les pannes, les problèmes logistiques ou encore la défaillance d’un fournisseur. La gestion des risques stratégiques, quant à elle, implique d’anticiper les évolutions du marché, les changements réglementaires ou les mouvements concurrentiels susceptibles d’affecter la trajectoire de l’entreprise. Une mauvaise anticipation peut rapidement fragiliser sa rentabilité et sa compétitivité. Mais, en intégrant une démarche de benchmarking régulier, les organisations peuvent comparer leurs performances et leurs pratiques à celles des meilleures pratiques du secteur, identifier leurs faiblesses et ajuster leurs stratégies avant qu’un risque ne se concrétise.

Gestion des risques sécurité et environnement

Protéger vos équipes et votre environnement, c’est protéger votre entreprise. La gestion des risques ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) permet d’aller au-delà de la simple conformité. Elle favorise une culture de la responsabilité durable et proactive. En s’appuyant sur des standards comme l’ISO 14001 pour le management environnemental ou l’ISO 45001 pour la santé et la sécurité au travail, les organisations réduisent leurs incidents, optimisent leurs ressources et renforcent la confiance de leurs partenaires et investisseurs. Une approche gagnante pour conjuguer performance et impact positif.

Gestion des risques naturels

Inondations, tempêtes, incendies ou séismes, les risques naturels rappellent la vulnérabilité des organisations face aux aléas climatiques. Cartographier les zones à risque, établir des plans de crise et investir dans la résilience climatique sont devenus essentiels. Le coût financier du changement climatique ne cesse de croître. Intégrer la durabilité au cœur de sa stratégie d’entreprise n’est donc plus une option mais une condition de pérennité.

Quelles sont les cinq étapes de la gestion des risques ?

La gestion des risques repose sur une démarche structurée et itérative qui permet d’anticiper, d’évaluer et de traiter les menaces pour empêcher qu’elles ne se transforment en crises majeures. Elle suit cinq grandes étapes clés, applicables à tous types d’entreprises et de secteurs : identification, analyse, évaluation, traitement et suivi.

1. Identification du risque

Première étape essentielle, repérer les vulnérabilités potentielles dans tous les domaines de son organisation que ce soit au niveau de sa stratégie, des finances, de l’informatique, des ressources humaines ou des opérations. On doit donc inclure aussi bien les risques de projet comme les retards ou le dépassement de budget que les risques financiers avec la variation des taux de change, les risques informatiques de cyberattaques ou encore les risques professionnels tels que les accidents et les maladies. Lorsqu’une entreprise s’internationalise, par exemple, elle peut identifier plusieurs risques à gros impact comme  des changements réglementaires à venir ou une forte instabilité politique dans un marché potentiel. L’objectif est pourtant de dresser un inventaire complet de tous les scénarios susceptibles d’affecter ses performances ou la continuité de ses activités.

2. Analyse du risque

Une fois les risques identifiés, il s’agit de comprendre leur portée réelle sur son activité. Pour cela, deux facteurs sont essentiels.

  • L’impact : quelles sont les conséquences si le risque se matérialise réellement (perte financière, atteinte à la réputation, interruption d’activité) ?
  • La probabilité : quelle est la chance que ce risque survienne durant la période d’évaluation (cycle de projet, exercice fiscal, plan stratégique) ?

A cette étape, faire une matrice de risques croisant la gravité et la probabilité de chaque risque repéré permet de visualiser rapidement ses priorités et d’orienter ses décisions stratégiques de manière vraiment pertinente.

3. Évaluation et hiérarchisation du risque

L’évaluation des risques s’appuie sur trois grandes méthodologies complémentaires : qualitative (Q), semi-quantitative (SQ) et quantitative (QRA). Cette phase s’inscrit souvent dans une démarche plus large d’analyse SWOT qui consiste à examiner les forces, faiblesses, opportunités et menaces de son entreprise afin de mieux prioriser les risques et orienter ses actions stratégiques.

Evaluation des risques QRAEvaluation des risques : qualitative, semi-quantitative et quantitative

(source : odz-consultants)

a. L’évaluation qualitative du risque (Q)

L’évaluation qualitative du risque ou Qualitative risk assessment en anglais permet de classer les risques selon leur importance relative sur une échelle de valeur subjective telle que faible/moyen/élevé ou un classement de 1 à 5. Simple et rapide à mettre en œuvre, elle permet une première hiérarchisation des risques même avec peu de données.

b. L’évaluation semi-quantitative du risque (SQ)

Approche hybride, elle associe notation qualitative et pondération numérique simple. Par exemple, on peut affecter des scores de 1 à 3 à la probabilité et à l’impact du risque, puis multiplier ces scores pour obtenir un indice de risque. Ce compromis permet de comparer les risques rapidement tout en restant plus simple qu’une analyse purement quantitative. Mais, souvent, les entreprises commencent par une évaluation qualitative, puis approfondissent les risques majeurs par une analyse quantitative plus détaillée.

b. L’évaluation quantitative du risque ou évaluation chiffrée du risque (QRA)

L’évaluation quantitative du risque pour Quantitative risk assessment (QRA) en anglais, repose sur des données chiffrées précises, des statistiques poussées et des modèles mathématiques complexes pour hiérarchiser les risques détectés. Elle mesure précisément la probabilité et le coût potentiel d’un risque, par exemple via des simulations Monte Carlo, des arbres de décision ou des analyses de sensibilité. Plus rigoureuse mais plus exigeante, elle offre une vision claire des enjeux à l’œuvre, ce qui est très utile pour les décisions stratégiques.

4. Traitement du risque

Une fois les risques identifiés et évalués, vient le moment clé : choisir comment y répondre. Le Project Management Institute (PMI) distingue quatre grandes stratégies, à envisager dans cet ordre : éviter, transférer, atténuer, accepter. L’idée est simple : éliminer le risque si possible, le transférer lorsqu’il ne peut être géré en interne, le réduire grâce à des actions ciblées ou, en dernier recours, accepter les risques résiduels. Pour déterminer la meilleure approche, il faut donc considérer la nature du risque, son niveau de gravité, sa maîtrise potentielle et la disponibilité des ressources nécessaires pour y répondre efficacement. On cherche ainsi à trouver le juste équilibre entre coût, impact et efficacité pour transformer l’incertitude en décision avisée.

Mais, le risque peut aussi représenter une opportunité. Dans ce cas également, on retrouve quatre grandes stratégies de réponse qui doivent être envisagées selon l’ordre suivant :

  1. exploiter une opportunité pour en maximiser les bénéfices,
  2. partager l’opportunité avec un tiers pour en optimiser la réalisation,
  3. améliorer sa probabilité ou son impact positif,
  4. ignorer les opportunités mineures lorsque l’effort d’action n’est pas justifié.

5. Suivi et contrôle du risque

Risque ou opportunité, un bon processus de gestion des risques nécessite un suivi continu. On utilise souvent sept critères permettant d’évaluer l’efficacité de sa réponse au risque.

  • Approprié : le niveau de la réponse doit être en rapport avec la gravité du risque encouru. Cela peut aller d’une intervention de crise si le projet ne peut se poursuivre sans que le risque soit traité, à une intervention passive pour les risques mineurs.
  • Abordable : la réponse au risque doit respecter un budget défini selon les ressources disponibles.
  • Actionnable : la gestion du risque doit être effectuée dans des délais réalistes. Parfois, cela nécessite une réaction immédiate, parfois la réponse peut être reportée.
  • Atteignable : la réponse au risque doit être réalisable d’un point de vue technique et organisationnel.
  • Évaluée : effectuez une évaluation post-risque pour vérifier l’efficacité de votre processus de gestion du risque.
  • Approuvée : par les parties prenantes avant même l’élaboration des réponses aux risques.
  • Attribuée : chaque processus de gestion des risques doit avoir clairement à un responsable.

Ce processus garantit la responsabilité, la traçabilité et l’amélioration continue du dispositif de gestion des risques. Ainsi, menaces ou opportunités, un suivi rigoureux permet de transformer toute incertitude en avantage compétitif durable.

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Quels sont les outils de gestion des risques les plus utilisés

Anticiper les imprévus, c’est mieux que d’y réagir dans l’urgence. Pour piloter efficacement leurs projets, leurs finances ou leurs opérations, les entreprises s’appuient donc sur des outils concrets de gestion des risques qui vont structurer chaque étape de ce processus.

1. Le plan de gestion des risques

Plan de gestion des risques Excel par monday work management

Le plan de gestion des risques est la feuille de route qui va guider ses équipes au quotidien. Il définit qui fait quoi, quand et comment pour anticiper les dangers et réduire leur impact. On le retrouve souvent dans les projets de grande ampleur, les secteurs industriels, la finance ou les services publics, où chaque décision peut avoir des conséquences importantes.

Par exemple, avant le lancement d’un nouveau chantier, une entreprise de construction va souvent élaborer un plan de gestion des risques. Celui-ci détaillera les mesures à adopter en cas de retard d’approvisionnement, d’accident ou de mauvaises conditions météo afin de mieux maîtriser les coûts du chantier et mieux communiquer avec ses parties prenantes.

2. La matrice de gestion des risques, de probabilité et d’impact

Matrice des risques Excel par monday work management

Outil visuel incontournable, la matrice de gestion des risques aide à prioriser les menaces selon deux critères : leur probabilité d’occurrence et leur niveau d’impact. Elle permet ainsi de concentrer ses efforts sur les 20 % de risques les plus critiques susceptibles de générer 80 % des conséquences négatives, un principe connu sous le nom de loi de Pareto. Grâce à cette approche, on peut identifier rapidement les risques prioritaires et allouer des ressources là où elles auront le plus d’effet.

3. Le tableau de gestion des risques

Tableau de gestion des risques de gestion de projet par monday work management

Le tableau de gestion des risques centralise toutes les informations essentielles : description, probabilité, gravité, responsable, plan d’action et statut. Couplé à une approche OKR (Objectives and Key Results), il permet d’aligner les actions de réduction des risques avec les objectifs stratégiques de l’entreprise, garantissant ainsi une vision claire des priorités et de leur avancement. En un coup d’œil, les décideurs visualisent donc les menaces actives, les mesures en cours et les points critiques à traiter. Par exemple, une équipe IT peut y consigner une vulnérabilité logicielle, suivre son traitement et notifier sa résolution une fois le correctif déployé. Cet outil favorise la coordination entre équipes, la traçabilité des décisions et une approche continue de la gestion des risques.

Le Project Management Institute (PMI) propose un modèle Excel gratuit de gestion des risques comprenant un plan, une matrice d’évaluation et un registre de suivi. Ces outils offrent une base simple pour identifier les menaces liées à la gestion des risques de projet, mesurer leur impact et suivre ses actions correctives dans le temps.

Sinon, optez pour un modèle intégré dans un logiciel de gestion complet comme monday work management.

Comment faire de la gestion des risques : bonnes pratiques

1. Gérer le risque cyber, clé de la croissance

Aujourd’hui, toute entreprise doit rapidement réussir à gérer son risque cyber. En effet, dans un monde 100 % connecté, les cybermenaces représentent désormais le premier défi pour les organisations modernes. Alors, même s’il est impossible d’éliminer tous les dangers, une stratégie de gestion des risques claire permet tout de même de protéger ce qui compte : données, clients et réputation. Les dirigeants doivent alors rapidement évaluer quels risques sont atténuables (investissements et formations), lesquels sont transférables (assurance) et surtout quel est leur niveau d’appétence pour le risque s’ils souhaitent transformer la cybersécurité en moteur de confiance et de croissance durable.

2. Ne pas sous-estimer sa préparation au risque

Désormais, les entreprises font face à des menaces multiples et récurrentes : climat, géopolitique, tiers, cybersécurité… La question n’est donc plus si un incident aura lieu, mais quand. Selon Gartner, 60 % des entreprises collaborent avec plus de 1 000 tiers, augmentant mécaniquement leur exposition. Or, beaucoup d’entreprises surestiment encore leur maturité en risk management ou dispersent leurs efforts. Pourtant, une bonne stratégie de gestion du risque repose sur trois piliers : un engagement fort de la direction, une vision claire des priorités et une coordination fluide entre toutes ses équipes.

3. Miser sur ses talents humains

Un bon Risk Manager est l’une des fondations clés pour une organisation résiliente capable d’atténuer les risques tout en exploitant les opportunités qui s’offrent à elle. Ainsi, selon une étude PwC, 91 % des Risk Managers participent à la stratégie globale de leur organisation et plus de la moitié évaluent les risques liés aux enjeux ESG. À l’ère de l’IA et des crises successives, leur rôle est donc devenu central : anticiper, analyser et relier les risques entre eux pour améliorer la durabilité à long terme des entreprises. Investir dans la formation, les compétences humaines et les outils digitaux est donc une valeur sûre pour améliorer sa prévision des risques et identifier les opportunités derrière chaque menace.

4. Exploiter une IA responsable pour réduire les risques

Si l’IA ouvre d’immenses perspectives, elle apporte aussi de nouveaux risques : biais, perte de contrôle, atteintes à la vie privée ou incohérence avec les valeurs de l’entreprise. L’éthique devient donc un pilier du management des risques. Gouverner une IA responsable, c’est donc s’assurer que performance et responsabilité avancent ensemble dans la même direction. C’est pourquoi, les organisations les plus matures en gestion des risques utilisent déjà des systèmes d’intelligence artificielle transparents, auditables et alignés sur leurs valeurs. C’est tout le principe d’une IA de confiance, être capable de renforcer la performance sans compromettre la réputation.

5. Construire une culture du risque partagée

Cependant, aussi doués soient-ils, un bon processus de gestion des risques ne peut pas reposer uniquement sur quelques experts en risk management. Cela doit être l’affaire de toute l’entreprise. Créer une culture du risque partagée, c’est donc permettre à chaque collaborateur de repérer, de signaler et de suivre les risques de son périmètre en toute transparence. En centralisant le suivi des risques et des opportunités dans un tableau collaboratif, les équipes peuvent ainsi visualiser l’évolution du marché et les positions concurrentielles à l’aide d’un mapping concurrentiel efficace. Cet outil visuel favorise une compréhension partagée des menaces externes et soutient une culture du risque plus proactive à l’échelle de l’organisation.

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Maîtrisez votre gestion des risques avec un logiciel performant comme monday work management

Anticiper, collaborer et agir vite, c’est tout l’enjeu d’une bonne gestion des risques. Construit sur le Work OS monday.com, le logiciel monday work management offre aux entreprises une plateforme intuitive pour transformer toutes les incertitudes actuelles en leviers d’action maîtrisé. Que vous gériez des projets, vos finances ou votre conformité, tout peut être centralisé, visualisé et suivi en temps réel pour garder le contrôle, même dans l’imprévu.

Transformez les menaces potentielles en plans d’action concrets

Gagnez en visibilité et en contrôle avec la gestion des risques ERM de monday work management

Grâce à un outil IA intégré performant et responsable, monday work management transforme chaque risque identifié en action concrète associée à une personne et à un objectif précis. Ainsi, vous pouvez suivre toutes les vulnérabilités potentielles dans un espace unique et centralisé, attribuer des responsabilités claires à vos collaborateurs et suivre la progression de chaque plan d’atténuation en temps réel. De cette manière, votre plan de gestion du risque a tous les moyens nécessaires pour devenir un processus structuré et collaboratif où chacun sait quoi faire, quand agir et comment contribuer à la résilience collective de votre entreprise.

Gardez une visibilité complète sur les risques de l’entreprise

Obtenez une vision claire de la performance de votre portefeuille PMO, mais aussi de l’allocation des ressources et des risques avec monday work management

Des risques peuvent surgir à tout moment et dans tous les services. C’est pourquoi, les tableaux de bord interactifs de monday work management offrent une vision claire et actualisée de l’ensemble des risques courus par votre entreprise. Ainsi, vous pouvez visualiser rapidement les tendances à l’œuvre, repérer les zones critiques et prendre des décisions rapides grâce à un reporting efficace et dynamique. Cette transparence renforce en outre la coordination entre vos équipes et favorise des décisions plus intelligentes, même dans les environnements complexes et changeants.

Automatisez vos processus pour gagner en sérénité

Alignez stratégie et exécution avec monday work management

Dans un monde où tout évolue très vite, monday work management aide à rester concentré sur l’essentiel grâce à des automatisations puissantes et sans code. Ainsi, les alertes, rappels et validations se déclenchent automatiquement selon les paramètres que vous avez configurés, garantissant que rien ne passe entre les mailles de votre filet. Vous gagnez alors en efficacité et en tranquillité d’esprit tout en maintenant une vigilance constante sur les risques les plus critiques.

Collaborez mieux pour une gestion du risque plus Agile

Centralisez facilement votre gestion des risques d'entreprise avec monday work management

Une bonne communication est au cœur d’un processus de gestion du risque réussie. C’est pourquoi, monday work management facilite la collaboration entre toutes les parties prenantes grâce à des espaces partagés où chacun peut commenter, partager des documents et suivre les dernières mises à jour en temps réel. Avec en outre plus de 200 intégrations natives avec vos outils métier préférés, plus besoin de jongler entre des e-mails et des fichiers dispersés. Toutes vos informations sont centralisées, ce qui favorise la transparence, la réactivité et un engagement collectif autour des priorités de gestion du risque.

Faites de votre gestion du risque un avantage stratégique

Gérer les risques, ce n’est pas seulement éviter les problèmes. C’est aussi créer les conditions pour faire venir le succès. En offrant une visibilité totale, des workflows connectés et des automatisations intelligentes, monday work management transforme la gestion des risques en un processus proactif et collectif. Ainsi, vos équipes anticipent, s’adaptent et innovent avec plus de sérénité tout en assurant la continuité et la performance de toute votre entreprise.

Alors essayez monday work management gratuitement dès aujourd’hui et découvrez comment transformer vos incertitudes en opportunités de croissance vraiment durable.

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FAQ

La gestion des risques est le processus qui consiste à identifier, évaluer et hiérarchiser les menaces susceptibles d’affecter une organisation. Elle vise à anticiper les incertitudes qu’elles soient financières, opérationnelles, informatiques ou stratégiques afin de mettre en place des mesures préventives et correctives pour en limiter l’impact pour son entreprise.

Les quatre étapes clés d’un processus de gestion des risques sont :
- identification des risques potentiels,
- évaluation de leur probabilité et de leur impact,
- traitement par des actions de prévention, d’atténuation ou de transfert,
- suivi et révision régulière pour adapter les mesures aux évolutions du contexte.

Les trois grands types de risques sont :
- les risques stratégiques liés aux décisions et orientations de l’entreprise,
- les risques opérationnels liés aux processus internes ou à des défaillances humaines et techniques,
- les risques financiers liés aux fluctuations économiques, aux investissements ou à la trésorerie.

Les 5 C de la gestion des risques sont :
- Contexte : comprendre l’environnement de l’entreprise.
- Classification : catégoriser les risques selon leur nature.
- Chiffrage : mesurer leur impact potentiel.
- Contrôle : mettre en place des mesures de prévention.
- Communication : partager les informations et les actions avec les parties prenantes.

Les cinq grandes familles de risques sont :
- les risques stratégiques,
- les risques opérationnels,
- les risques financiers,
- les risques de conformité et juridiques,
- les risques environnementaux et de sécurité.
Ces catégories couvrent la majorité des menaces auxquelles les organisations modernes sont exposées.

La gestion des risques permet de protéger la performance et la pérennité d’une organisation. Elle aide à anticiper les menaces, à sécuriser les investissements et à renforcer la confiance des collaborateurs, partenaires et clients. C’est un levier essentiel pour prendre des décisions stratégiques en toute sérénité.

Pour faire de la gestion des risques, il faut d’abord identifier les menaces internes et externes à son entreprise, puis les évaluer selon leur probabilité et leur impact. Ensuite, on définit des plans d’action pour les prévenir, les atténuer ou les transférer. Enfin, un suivi continu permet d’ajuster sa stratégie de gestion des risques au fil du temps.

Travailler dans la gestion des risques, c’est contribuer directement à la sécurité et à la résilience d’une organisation. Ce métier allie analyse, stratégie et innovation. Il offre de nombreuses opportunités dans des secteurs variés comme la finance, l’industrie, la santé, la technologie, etc. et joue un rôle clé dans la prise de décision et la durabilité des entreprises.

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