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De la gestion des risques à la création de valeur : la puissance de l’Enterprise Risk Management (ERM)

Blandine Ginhoux Temps de lecture: 34 min
De la gestion des risques  la cration de valeur  la puissance de lEnterprise Risk Management ERM

L’Enterprise Risk Management (ERM) ou gestion des risques d’entreprise en français est aujourd’hui un élément stratégique incontournable pour les organisations modernes. Bien plus qu’une simple protection contre les menaces, la maîtrise des principes ERM permet de transformer sa gestion des risques en moteur de croissance et d’innovation. Qu’il s’agisse de risques financiers, informatiques ou opérationnels, l’ERM offre une vision globale qui aligne sécurité, performance et stratégie.

Dans cet article, nous allons donc définir la gestion des risques ERM, en explorer les cinq composants clés et montrer comment une solution de gestion du travail intelligente comme monday work management peut aider les entreprises à piloter efficacement les risques associés à leur activité.

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Qu’est-ce que la gestion des risques d’entreprise (ERM) : définition

L’Enterprise Risk Management (ERM) qui se traduit par gestion des risques d’entreprise en français, se définit comme une approche structurée visant à identifier, évaluer et traiter efficacement les menaces qui pourraient impacter une organisation. Contrairement à la gestion des risques traditionnelle, souvent limitée à un service ou à un seul projet, l’ERM adopte donc une vision globale qui prend en compte l’entreprise dans son ensemble. Ainsi, l’ERM intègre la gestion des risques dès la planification stratégique et la gouvernance de l’organisation. Cela permet de transformer toute incertitude en opportunité et d’assurer une continuité d’activité vraiment durable.

Le management des risques de l’entreprise n’est ni une fonction ni un département. C’est la culture, les capacités et les pratiques que les organisations intègrent à l’élaboration de la stratégie et appliquent lorsqu’elles mettent en œuvre cette stratégie, dans le but de gérer les risques en créant de la valeur, en la préservant et en la concrétisant.
Committee of Sponsoring Organizations of the Treadway Commission (COSO)

En résumé, alors que la gestion des risques classique répond à des incidents isolés, la gestion des risques d’entreprise (ERM) vise à anticiper, hiérarchiser et maîtriser l’ensemble des menaces internes et externes à son entreprise. C’est donc bien une démarche proactive qui ne vise pas à enfermer ses processus dans une bulle de protection bureaucratique, mais à savoir prendre des risques calculés pour en tirer le meilleur retour sur investissement possible.

Quels sont les cinq composants clés de l’ERM

Aujourd’hui, le guide Enterprise Risk Management Framework 2 du COSO est devenu la référence mondiale en matière de gestion des risques d’entreprise. Ce modèle repose sur l’idée qu’au lieu d’une démarche isolée, la gestion des risques doit être un processus intégré à tous les niveaux de l’organisation, de la gouvernance à la communication. Ceci afin de mieux comprendre les interdépendances entre les risques et de réaliser trois objectifs : l’efficacité et l’efficience de ses opérations, la fiabilité de ses informations financières et sa conformité aux lois et règlements en vigueur. Loin d’être une simple contrainte réglementaire, l’ERM permet donc aux entreprises de transformer toutes les incertitudes auxquelles elles sont confrontées en leviers de création de valeur durables. Voici les cinq composantes incontournables du COSO 2 de gestion des risques de l’entreprise.

Le management des risques de l'entreprise selon le référentiel COSO 2

Source : Le management des risques de l’entreprise, une démarche intégrée à la stratégie et à la performance, COSO 2.

1. Gouvernance et culture : donner le ton de la gestion des risques

En entreprise, la gestion des risques commence par la gouvernance. Elle fixe le cadre et attribue les responsabilités liées à la gestion des risques. Le conseil d’administration et les dirigeants doivent ainsi donner le ton sur l’importance de l’ERM. La culture d’entreprise vient ensuite compléter cette dynamique avec des valeurs éthiques à développer, les comportements attendus et une compréhension commune des risques. Ensemble, gouvernance et culture d’entreprise constituent donc le socle qui va déterminer la manière dont l’organisation abordera l’incertitude dans le futur.

2. Stratégie et définition des objectifs : aligner ambition et risque

Dans l’approche COSO, l’ERM est étroitement liée à la planification stratégique. Ainsi, une entreprise doit d’abord définir son appétence pour le risque ou risk appetite en anglais. En d’autres termes, combien est-elle prête à tolérer d’incertitudes pour concrétiser sa vision ? La définition d’objectifs opérationnels, souvent traduits en OKR (Objectives and Key Results), permet ensuite de transformer cette vision en actions concrètes tout en servant de référence à l’identification et à l’évaluation des risques. Ainsi, ce lien direct entre stratégie, OKR et gestion des risques favorise une cohérence durable entre ambition, sécurité et création de valeur à long terme.

3. Performance : identifier, évaluer et hiérarchiser les risques

Une fois les objectifs fixés, place à l’action. L’organisation doit identifier et évaluer les risques susceptibles de compromettre sa stratégie. Chaque menace est mesurée en fonction de sa probabilité de réalisation, de son impact potentiel et de l’appétence au risque définie par l’entreprise. Les risques sont ensuite hiérarchisés et traités via différents leviers tels que éviter, réduire, partager ou accepter. Enfin, afin d’obtenir une vision globale du niveau de risque assumé, l’analyse des risques se fait idéalement sous la forme de portefeuille de risque. En dernier lieu, les résultats sont communiqués aux parties prenantes concernées.

Simplifiez votre gestion des risques avec le modèle de gestion de portefeuille de monday work management. Grâce à une IA performante et des automatisations intelligentes, vous pouvez centraliser efficacement vos projets, les risques attenants, mais aussi vos OKR et toutes vos ressources sur une plateforme collaborative parfaitement sécurisée.

4. Revue et amendement : un processus d’amélioration continue

Un dispositif ERM ne peut pas rester figé. Les organisations évoluent, les marchés changent et de nouveaux risques émergent constamment. C’est pourquoi le cadre COSO inclut également une étape de revue et d’amendement. Elle consiste à évaluer régulièrement l’efficacité de son système de gestion des risques et à ajuster les dispositifs prévus en fonction des évolutions de son environnement. Cette approche dynamique permet ainsi à l’ERM d’être un outil d’amélioration continue capable d’accompagner durablement l’entreprise même dans un environnement incertain et mouvant.

5. Information, communication et reporting : partager la vision du risque

Enfin, l’ERM repose sur une circulation fluide de l’information. Les données liées aux risques doivent circuler de manière ascendante, descendante et transversale dans toute l’organisation ainsi qu’avec toutes les parties prenantes. Cette communication claire et régulière garantit que chacun, du collaborateur externe aux dirigeants en passant par les investisseurs, dispose d’une vision commune et à jour des risques auxquels peut être confrontée l’entreprise. Ce reporting continu est donc la clé pour bâtir une confiance durable et renforcer la résilience de son organisation.

Quels types de risques couvre l’Enterprise Risk Management (ERM)

La gestion des risques d’entreprise (ERM) offre une approche globale qui dépasse largement les menaces financières ou opérationnelles quotidiennes. En effet, elle doit anticiper, prioriser et traiter tous les risques susceptibles de compromettre les objectifs stratégiques d’une entreprise. L’ERM couvre ainsi souvent des dimensions financières, informatiques, réglementaires, sociales et même géopolitiques.

  1. Gestion des risques financiers : les risques financiers incluent les variations de change, les fluctuations des taux d’intérêt, l’inflation ou même les crises économiques. L’ERM aide à protéger trésorerie et rentabilité en anticipant ces aléas. Par exemple, une entreprise internationale peut gérer ces risques en recourant à des couvertures de change ou en diversifiant ses sources de financement.
  2. Gestion des risques informatiques : cyberattaques, ransomwares, fuites de données ou pannes systèmes menacent directement la continuité des activités des entreprises. Or, avec le RGPD ou la directive NIS 2, les exigences sont strictes. L’ERM informatique inclut donc audits de sécurité, tests de pénétration et contrôles d’accès pour protéger infrastructures et réputation.
  3. Gestion des risques stratégiques : changements de marché, nouvelles attentes clients, concurrence agressive ou fusions ratées peuvent fragiliser la stratégie d’une entreprise. Or, ces risques touchent aussi l’innovation face à des concurrents plus agiles. Mais, une gestion proactive permet de rester compétitif et d’aligner ses initiatives avec la vision réelle de son entreprise.
  4. Gestion des risques opérationnels : défaillances de processus, ruptures d’approvisionnement, erreurs humaines ou pannes techniques affectent directement la performance des organisations. Une usine, par exemple, peut subir un arrêt de production à cause d’un équipement critique. L’ERM opérationnel nécessite donc des plans de continuité, des contrôles internes et une surveillance proactive pour sécuriser ses activités.
  5. Gestion des risques réglementaires : amendes, sanctions ou poursuites judiciaires peuvent découler du non-respect des lois et des normes en vigueur. Cela inclut par exemple la protection des données personnelles, la réglementation environnementale ou encore le droit du travail. L’ERM réglementaire s’appuie alors sur des audits réguliers et des politiques de conformité strictes pour éviter sanctions et préserver la confiance de ses parties prenantes.
  6. Gestion des risques liés à la réputation : une crise médiatique, un rappel produit ou une controverse éthique peuvent ternir durablement son image de marque. L’ERM réputationnel repose ainsi sur une veille active et une communication maîtrisée en cas de crise afin de protéger la confiance de ses clients, partenaires et investisseurs en réagissant rapidement.
  7. Gestion des risques projets : retards, dépassements budgétaires ou dépendance à un fournisseur clé peuvent compromettre la réussite d’un projet. L’ERM de projet utilise des matrices de risques, des scénarios alternatifs et un suivi de projet en temps réel pour sécuriser livrables et ressources pour des projets plus fiables, mieux maîtrisés et vraiment alignés sur ses objectifs stratégiques.
  8. Gestion des risques professionnels : ils concernent la santé et la sécurité des employés, le respect des normes du travail et la continuité des opérations. Dans le médical, cela inclut par exemple la sécurité des patients et la confidentialité des données. L’ERM professionnel repose donc sur la prévention, la formation et des standards élevés.
  9. Gestion des risques ESG : changement climatique, diversité et inclusion, corruption ou pression réglementaire sont au cœur des risques ESG. Ils influencent réputation, conformité et valorisation. L’intégration des critères ESG dans l’ERM aide à anticiper ces défis et à répondre aux attentes croissantes des investisseurs, clients et régulateurs.
  10. Gestion des risques technologiques : une adoption tardive des nouvelles technologies, des défaillances d’automatisation ou des litiges liés à l’IA peuvent freiner l’innovation. L’ERM technologique permet d’identifier ces menaces, de sécuriser ses innovations et d’assurer une transformation numérique responsable et pérenne.
  11. Gestion des risques géopolitiques : conflits armés, désinformation, tensions commerciales ou instabilité politique créent un climat d’incertitude majeur. Par exemple, le rapport 2025 du World Economic Forum en dresse un bon panorama. L’ERM géopolitique évalue ces impacts sur les marchés, ses investissements et ses chaînes d’approvisionnement pour adapter concrètement sa stratégie.
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Quatre exemples concrets de gestion des risques en entreprise (ERM)

La gestion des risques peut être un puissant levier de résilience lorsqu’elle est bien intégrée. Mais, nous verrons aussi que son absence ou son application trop superficielle peut fragiliser toute une organisation. Voici quatre exemples, entre réussites et axes d’amélioration possibles, qui illustrent l’importance stratégique d’une gestion proactive des risques d’entreprise.

Airbus : la gestion des risques ERM comme pilier de la sécurité aéronautique

Le transport aérien est l’un de ces domaines où la prise de risque tolérée est quasiment nulle. Chez Airbus par exemple, la sécurité repose donc sur une gestion des risques profondément ancrée dans la culture de l’entreprise. Ainsi, l’entreprise a dédié plusieurs de ses équipes au Safety Enhancement. Ces dernières travaillent au quotidien avec des commissions d’enquête pour transformer chaque signal de risque potentiel en enseignement concret. Mais, leur mission ne se limite pas à la réaction après incident. Chaque semaine, elles analysent les données issues des opérations, de la maintenance et de l’ingénierie pour imaginer des scénarios extrêmes et renforcer en continu les dispositifs de prévention de l’entreprise.

Coca-Cola HBC : quand l’ERM devient un levier culturel

En Suisse, la Coca-Cola Hellenic Bottling Company a mis en place un « Smart Risk Programme » qui lui a valu le prix European Excellence en Risk Management. Ce dispositif a permis un changement radical dans la manière dont les collaborateurs perçoivent le risque. Il ne s’agit plus d’une menace à éviter à tout prix, mais d’un facteur à intégrer pour oser innover de façon maîtrisée. En encourageant une approche consciente du risque et en liant directement sa gestion des risques à ses processus RH et stratégiques, Coca-Cola HBC a parfaitement réussi à transformer sa gestion ERM en véritable catalyseur de croissance et d’agilité organisationnelle.

Orange : anticiper un environnement en mutation permanente

L’opérateur Orange quant à lui publie chaque année une analyse détaillée de ses risques majeurs : instabilité géopolitique, inflation, ruptures d’approvisionnement, cyberattaques ou encore transition environnementale. Grâce à cette cartographie exhaustive, le groupe a donc pu mettre en place une stratégie intégrée avec plan de continuité d’activité, mix énergétique renouvelable, renforcement de la cybersécurité et dialogue constant avec les régulateurs. Cet exemple illustre comment l’ERM peut être utilisé pour concilier performance, conformité et responsabilité sociétale tout en consolidant la résilience d’un acteur présent sur plusieurs continents.

La Poste : transformer ses obligations ERM en actions concrètes

Enfin, l’affaire judiciaire récente autour du plan de vigilance de La Poste rappelle combien une cartographie des risques doit être précise et opérationnelle. En effet, dans ce cas, les juges ont estimé que les risques sociaux et environnementaux identifiés étaient formulés de manière trop générale pour être véritablement exploitables. Or, on voit ici l’importance de renforcer sa gestion des risques d’entreprise (ERM) par une analyse détaillée des risques à chaque maillon de la chaîne de valeur et d’instaurer dès le départ des indicateurs de suivi vraiment mesurables.

En définitive, ces différents exemples démontrent qu’un dispositif ERM robuste n’est pas seulement un bouclier face aux menaces qui pèsent sur notre entreprise, mais aussi une opportunité d’améliorer sa gouvernance, de renforcer la confiance de ses partenaires et de stimuler l’innovation durablement.

Logiciel ERM et ERP : quelles différences ?

Il ne faut pas confondre un logiciel ERM (Enterprise Risk Management), conçu pour la gestion des risques, avec un logiciel ERP (Enterprise Resource Planning), qui vise lui la planification et l’optimisation des ressources de l’entreprise. En effet, un logiciel de gestion des risques d’entreprise permet d’identifier, d’évaluer et de contrôler les risques stratégiques, financiers, opérationnels ou réglementaires auxquels sont soumises les entreprises. À l’inverse, un ERP va améliorer la performance des processus internes de l’organisation. Mais, selon le point 5.4.4 de la norme ISO 31000 sur la gestion des risques, une démarche ERM efficace doit reposer sur des ressources adaptées aussi bien en termes de compétences que d’outils, de systèmes et de formation. Ces deux approches sont donc complémentaires, mais bien distinctes.

  • Logiciel ERP (Enterprise Resource Planning: système informatique qui intègre les principaux processus opérationnels de l’entreprise dans une plateforme unique. Il vise à optimiser la gestion de ses ressources qu’elles soient liées aux finances, RH, production, approvisionnement ou à la chaîne logistique. Ses utilisateurs principaux sont donc les responsables opérationnels, les équipes financières, le personnel RH et les managers de la supply chain.
  • Logiciel ERM (Enterprise Risk Management: logiciel de gestion des risques d’entreprise qui fournit un cadre général pour identifier, évaluer et atténuer les risques à l’échelle de l’organisation. Il s’intéresse donc aux menaces financières, opérationnelles, réglementaires et stratégiques qui impactent l’entreprise. Ses principaux utilisateurs sont les responsables des risques (Risk manager), les équipes conformité, les directions exécutives, les juristes et les auditeurs.

Ainsi, bien que leurs objectifs diffèrent, ERM et ERP sont bien interconnectés. Les données ERP sont essentielles pour réaliser des évaluations de risques précises, tandis que l’ERM apporte des contrôles internes qui vont renforcer la sécurité et la conformité des processus ERP. Intégrer ses principes ERM dans un bon système ERP permet donc de maintenir une efficacité opérationnelle optimale tout en assurant la pérennité et la résilience de son entreprise.

Les avantages et limites de la gestion des risques d’entreprise (ERM)

Mettre en place une stratégie de gestion des risques n’est pas seulement une exigence réglementaire. Elle représente un pilier de gouvernance et de résilience, capable de transformer la manière dont une organisation va anticiper et réagir face aux aléas qui jalonnent son activité.

Gestion des risques d’entreprise (ERM) : les avantages

Adopter une approche structurée du management des risques permet de prendre des décisions plus pertinentes et de renforcer sa gouvernance. Voici les principaux bénéfices que peut apporter une démarche ERM bien intégrée.

  • Visibilité et pilotage améliorés : un outil ERM offre une vue globale des risques qui pèsent sur son entreprise permettant de prioriser de manière stratégique les actions à mettre en œuvre pour les contrer.
  • Continuité d’activité renforcée : en identifiant les scénarios les plus critiques et en préparant des plans de mitigation adéquats, une entreprise est mieux armée face aux crises à venir, qu’il s’agisse de cyberattaques, de perturbations de la supply chain ou de changements réglementaires.
  • Conformité et contrôle interne : un bon système ERM aide à respecter les obligations légales et réglementaires en vigueur en réduisant le risque de sanctions potentielles et en renforçant la confiance de ses parties prenantes.
  • Résilience et stabilité financière : anticiper les risques financiers et opérationnels à venir permet de protéger sa trésorerie, de limiter sa volatilité et d’assurer la pérennité de son organisation.

Les limites et défis de la gestion des risques d’entreprise (ERM)

Toutefois, mettre en œuvre une stratégie de gouvernance des risques ne va pas sans obstacles. Les organisations doivent tenir compte de contraintes organisationnelles et humaines qui peuvent compliquer son déploiement.

  • Coût et ressources : mettre en place et maintenir un processus ERM robuste nécessite des investissements financiers et humains significatifs, parfois difficiles à justifier pour les PME et très petites entreprises.
  • Complexité et bureaucratie : un cadre ERM trop lourd peut ralentir la prise de décision et créer de la redondance dans ses processus.
  • Besoin de formation et adhésion : l’efficacité d’une stratégie ERM dépend de l’implication de ses équipes et de la compréhension des méthodes utilisées. Or, la résistance au changement peut freiner son adoption.
  • Retour sur investissement difficile à mesurer : la prévention des risques n’a pas toujours un impact immédiat sur ses résultats financiers ce qui peut rendre difficile l’évaluation de sa valeur réelle.
  • Fausse sécurité potentielle : un dispositif ERM réduit les risques mais ne les élimine jamais totalement. Une confiance excessive dans les modèles utilisés peut laisser l’entreprise vulnérable à des menaces imprévues.
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Comment mettre en place un processus ERM en cinq étapes

Un processus de gestion des risques clair et structuré permet non seulement d’anticiper les menaces qui pourraient fragiliser une organisation, mais aussi de transformer l’incertitude en levier de performance. En suivant ces cinq étapes, les entreprises peuvent bâtir une stratégie de gestion des risques d’entreprise (ERM) solide, cohérente et durable.

Composante de gestion des risques du COSOPrincipes clésApplication concrète en ERM
1. Gouvernance et culture- Surveillance des risques par le conseil,
- Définition des structures organisationnelles,
- Définition de la culture souhaitée,
- Engagement envers des valeurs fondamentales,
- Attirer, former et fidéliser des personnes compétentes.
- Mettre en place un comité des risques rattaché au conseil,
- Clarifier les rôles et responsabilités via un organigramme,
- Diffuser une charte éthique et un code de conduite,
- Déployer des programmes RH pour renforcer les compétences en gestion des risques.
2. Stratégie et définition des objectifs- Analyse du contexte de l’entreprise,
- Définition de son appétence au risque,
- Évaluation des stratégies alternatives,
- Définition des objectifs opérationnels.
- Réaliser une analyse PESTEL ou SWOT pour identifier le contexte externe et interne,
- Déterminer un « risk appetite statement » validé par le conseil,
- Intégrer les scénarios de risques dans la planification stratégique,
- Décliner les objectifs stratégiques en KPI opérationnels.
3. Performance- Identification des risques,
- Évaluation de leur criticité,
- Priorisation des risques,
- Mise en œuvre des modalités de traitement,
- Vision globale du portefeuille de risques.
- Tenir un registre des risques (risk register) avec probabilité/impact,
- Utiliser des outils de scoring ou une heatmap des risques,
- Classer les risques selon leur criticité et leur alignement stratégique,
- Déployer des plans de mitigation, transferts d’assurance ou plans de continuité,
- Utiliser un logiciel ERM collaboratif pour suivre le portefeuille global de risques.
4. Revue et amélioration continue- Évaluation des changements substantiels,
- Réexamen des risques et de la performance,
- Amélioration continue.
- Mettre en place un audit périodique de la gestion des risques,
- Actualiser les évaluations après des événements majeurs (cyberattaque, nouvelle réglementation, etc.),
- Développer un cycle PDCA (Plan-Do-Check-Act) appliqué au management des risques.
5. Information, communication et reporting- Exploitation des données et technologies,
- Communication des informations relatives aux risques,
- Reporting sur les risques, la culture et la performance.
- Utiliser des tableaux de bord dynamiques pour centraliser l’information,
- Diffuser des rapports périodiques aux parties prenantes internes et externes,
- Mettre en place des canaux de communication transverses (intranet, newsletters, outils collaboratifs),
- Automatiser le reporting avec des solutions cloud de gestion des risques.

Étape 1 : définir sa culture de gestion des risques d’entreprise

Toute démarche ERM efficace commence par une gouvernance et une culture d’entreprise bien définies. Ici, le conseil d’administration doit assumer un rôle actif de surveillance des risques pour clarifier les responsabilités de chacun. D’autant qu’en parallèle, il faut également définir quelle est la culture que l’on souhaite partager, qui devra être fondée sur des valeurs fortes et incarnée au quotidien par tous les collaborateurs. Il est donc essentiel de tout mettre en œuvre pour réussir à attirer et conserver des talents compétents et créer un environnement de confiance et d’engagement au quotidien. Sans ce socle, même les meilleures stratégies de gestion des risques ne peuvent réellement porter leurs fruits.

Étape 2 : définir sa stratégie et ses objectifs opérationnels

Un processus ERM efficace doit s’ancrer concrètement dans la stratégie générale de son organisation. Pour bien définir ses objectifs stratégiques, il est donc nécessaire d’analyser en profondeur son environnement interne et externe puis d’évaluer son appétence au risque. Ensuite seulement est-il possible de proposer et de comparer plusieurs scénarios pour choisir la meilleure stratégie possible à suivre. Enfin, les ambitions que l’on a définies doivent encore être traduites en objectifs opérationnels clairs, mesurables et réalistes. Cette articulation permet de transformer sa gestion des risques en moteur de cohérence entre la vision à long terme de l’entreprise et sa capacité à naviguer dans un environnement incertain.

Étape 3 : identifier, évaluer et prioriser les risques

Après avoir fixé ses objectifs opérationnels, l’entreprise doit maintenant identifier les risques réellement susceptibles d’empêcher leur réalisation, d’en mesurer la criticité, c’est-à-dire leur probabilité et leur impact potentiel puis de les hiérarchiser. En effet, toutes les menaces n’ont pas la même importance. Chaque risque identifié appelle donc une réponse spécifique qu’il s’agisse de l’atténuer, de l’accepter ou de l’éviter par exemple. En consolidant l’ensemble dans une vue d’ensemble complète comme une matrice ou un plan de gestion des risques, on obtient un portefeuille de risques équilibré pour concentrer ses efforts et ses ressources sur les risques les plus stratégiques pour son organisation.

Étape 4 : suivi et amélioration continue

La gestion des risques n’est pas un processus figé. Elle évolue au rythme des transformations de son environnement. Nouveaux cadres réglementaires, innovations technologiques ou crises économiques exigent donc un réexamen régulier de son dispositif ERM. C’est pourquoi, il est indispensable de mesurer régulièrement la performance des actions mises en place pour corriger rapidement toute différence entre ses objectifs et les stratégies d’origine. Ainsi, en cultivant cette dynamique d’amélioration continue, une organisation peut rester Agile et proactive face aux incertitudes qui la menacent, faisant de son processus ERM un cycle vivant plutôt qu’une simple procédure administrative.

Étape 5 : information, communication et reporting

Enfin, aucun processus ERM ne peut réussir sans une information claire et partagée. Exploiter les données et technologies les plus récentes permet donc de produire des analyses fiables pour communiquer les risques identifiés à tous les niveaux hiérarchiques de l’entreprise et publier des rapports efficaces. Cette transparence va alimenter la confiance de ses parties prenantes, faciliter la prise de décision et favoriser sa réactivité en cas de crise. En instaurant un reporting continu et fluide, une entreprise peut ainsi transformer sa gestion des risques en un outil collaboratif et stratégique au service de sa résilience à long terme.

Bonnes pratiques pour réussir sa stratégie de gestion des risques d’entreprise (ERM)

Mettre en place un processus ERM structuré est une première étape. Mais, pour que sa gestion des risques devienne réellement un atout stratégique, il est essentiel d’adopter des pratiques qui vont au-delà des méthodes de gestion classiques. Ces approches permettent non seulement de renforcer la résilience de son organisation, mais aussi de transformer les risques en opportunités de création de valeur. Voici trois axes incontournables pour maximiser l’impact de sa stratégie ERM.

1. Transformer les risques en stratégie maîtrisée

Les risques ne doivent pas être vus uniquement comme des menaces, mais aussi comme des points d’appui pour orienter sa stratégie. Par exemple, la cybercriminalité est aujourd’hui le risque le plus cité par les dirigeants d’entreprises françaises. Selon la 28ᵉ Global CEO Survey de PwC, 39 % des entreprises françaises affirment que les cyberattaques affectent directement leurs performances. L’essor de l’IA illustre bien cette double facette. C’est une source d’innovation indéniable, mais aussi de vulnérabilités si elle est mal maîtrisée. Pourtant, en choisissant des outils IA sécurisés dès le départ et en intégrant ces risques dans sa stratégie, les organisations peuvent transformer des menaces potentielles pour créer de la valeur sur le long terme.

2. Savoir prendre des risques calculés

Innover dans un environnement incertain exige d’accepter une part de risque, mais un risque calculé. Dans cette optique, préparation et discipline sont donc essentielles. Comme le souligne PwC, les entreprises qui s’appuient sur des protocoles clairs de gestion des risques sont mieux armées pour agir avec agilité en terrain inconnu. Cette approche permet de minimiser l’exposition aux menaces tout en maintenant sa capacité à expérimenter, à impliquer ses équipes et à saisir de nouvelles opportunités. C’est donc en associant rigueur et souplesse qu’une organisation peut avancer avec confiance et protéger sa réputation tout en poursuivant sa croissance.

3. Trouver les bons indicateurs de réussite

Enfin, une stratégie de gestion des risques n’a d’impact que si ses résultats sont mesurés correctement. Par exemple, trop d’organisations se limitent encore au « triangle de fer » que sont les indicateurs de coûts, de délais et de portée, ce qui reste utile mais insuffisant pour refléter la valeur réelle de ses projets. Or, les entreprises les plus performantes ont tendance à élargir leur vision de la réussite en intégrant également des indicateurs clés de performance (KPI) liés à la satisfaction client, à l’impact environnemental et sociétal ou encore au retour sur investissement. Comme le recommande le PMI, diversifier ses indicateurs KPI et s’appuyer sur la technologie la plus récente pour suivre ses performances permet donc non seulement de prouver l’efficacité des actions engagées, mais aussi de renforcer la transparence de ses actions, l’adhésion des parties prenantes et l’alignement avec sa stratégie de gestion globale.

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Pilotez efficacement tous vos risques avec monday work management

Une gestion ERM efficace demande une solution centralisée et Agile pour identifier clairement les menaces qui nous concernent, anticiper les scénarios les plus critiques et exécuter ses plans de gestion des risques d’entreprise avec précision. C’est pourquoi, monday work management offre une plateforme cloud de gestion du travail sécurisée conçue pour un pilotage efficace de sa stratégie de gestion des risques. Basée sur le Work OS monday.com, elle propose des tableaux de bord personnalisables et des processus de travail automatisés par l’IA pour suivre l’ensemble des risques qui menacent votre entreprise, collaborer avec vos équipes en temps réel et assurer la conformité et la continuité de toutes vos activités.

Centralisez votre suivi des risques

Gagnez en visibilité et en contrôle avec la gestion des risques ERM de monday work management

Avec monday work management, vous pouvez rapidement construire votre propre tableau de bord de gestion des risques entièrement personnalisable. Ainsi, tous les acteurs clés, des managers opérationnels aux dirigeants peuvent collaborer facilement, travailler sur les derniers fichiers mis à jour et suivre simplement les indicateurs KPI les plus critiques. Avec une plateforme centralisée accessible à tous, vous obtenez enfin une vision globale et actualisée de tous vos risques pour une prise de décision plus rapide et toujours pertinente.

Mobilisez vos équipes grâce à un reporting clair

Centralisez facilement votre gestion des risques d'entreprise avec monday work management

Pour une gestion des risques efficace, l’engagement de ses équipes est essentiel. L’interface intuitive de monday work management, avec ses nombreuses vues configurables et son système par glisser-déposer, permet donc à tous vos collaborateurs et parties prenantes de suivre facilement vos protocoles ERM. Ainsi, que vous optiez pour une vue Kanban dynamique pour le suivi des tâches ou un diagramme de Gantt pour le suivi des échéances, vous bénéficiez d’un aperçu des tendances de risques et de vos performances opérationnelles clés mis à jour en temps réel et toujours adapté à vos besoins particuliers.

Passez à l’action rapidement

Alignez stratégie et exécution avec monday work management

La réactivité est cruciale en gestion des risques. Avec monday work management, commencez immédiatement à gérer votre portefeuille de risques grâce à une grande bibliothèque de modèles prêts à l’emploi, des automatisations sans code et plus de 200 intégrations natives avec vos outils métiers préférés. Vous pouvez ainsi automatiser vos processus de gestion des risques, gagner du temps et réduire au plus tôt tout décalage entre planification stratégique et exécution.

Sécurité et évolutivité garanties

PME ou grande structure, quelle que soit la taille de votre entreprise, monday work management fournit une architecture cloud sécurisée et évolutive conforme aux réglementations les plus strictes

PME ou grande structure, quelle que soit la taille de votre entreprise, monday work management fournit une architecture cloud sécurisée et évolutive conforme aux réglementations les plus strictes. Ainsi, vous pouvez vous appuyer sur un outil IA performant pour analyser automatiquement les données de chacun de vos tableaux de projet et générer quotidiennement une liste des risques potentiels pour identifier et traiter de manière proactive les risques sur l’ensemble de votre portefeuille. De cette manière, votre solution de gestion des risques peut grandir avec votre organisation tout en garantissant protection des données les plus sensibles et continuité opérationnelle.

Adoptez une gestion des risques proactive et efficace

Mettre en place une stratégie ERM solide est un processus complexe qui doit être durable et parfaitement aligné avec sa vision d’entreprise. C’est donc un véritable moteur de résilience où l’on doit être capable d’anticiper les menaces à venir, de protéger ses actifs et de soutenir ses ambitions stratégiques à long terme. En centralisant ses risques, en impliquant ses équipes et en automatisant ses workflows grâce à une solution cloud comme monday work management, vous gagnez en visibilité, en agilité et en réactivité. Chaque décision devient plus avisée et chaque opportunité mieux sécurisée.

Alors, n’attendez pas que les imprévus frappent. Transformez votre gestion des risques en un levier concret de performance et de croissance. Passez à l’action dès aujourd’hui, testez gratuitement monday work management et pilotez votre gestion de risques avec confiance, clarté et efficacité.

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FAQ

L’ERM (Enterprise Risk Management) est un processus structuré pour identifier, évaluer et gérer les risques qui peuvent affecter la performance et la stratégie d’une organisation. Elle couvre par exemple les risques financiers, opérationnels, stratégiques et réglementaires.

L’ERM représente une approche globale de la gestion des risques alignée sur les objectifs stratégiques de l’entreprise. Elle permet de coordonner ses actions, prioriser les risques et assurer la continuité de ses activités.

D'après le guide Enterprise Risk Management Framework 2 du COSO, les cinq étapes de la gestion des riques d'entreprise sont :
1. Gouvernance et culture,
2. Stratégie et définition des objectifs,
3. Performance : identification, évaluation et priorisation des risques,
4. Revue et amélioration continue,
5. Information, communication et reporting.

Il est important de mettre en place une stratégie ERM pour anticiper les menaces, renforcer la résilience, protéger la trésorerie, assurer la conformité et améliorer la prise de décision stratégique.

En identifiant les risques, en évaluant leur criticité, en priorisant les actions, en définissant les mesures de mitigation, et en mettant en place un suivi régulier avec des outils adaptés.

On peut travailler dans la gestion des risques pour contribuer à la sécurité et à la pérennité d’une organisation, anticiper les menaces, optimiser ses performances et soutenir sa stratégie à long terme.

Les avantages d’un logiciel de gestion des risques sont nombreux. Parmi ces derniers on peut citer la centralisation des informations, le suivi des risques en temps réel, l’automatisation des workflows, la visibilité sur l’ensemble du portefeuille de risques et le support à la prise de décision.

L’ERM se concentre sur la gestion des risques de l’entreprise, tandis que l’ERP (Enterprise Resource Planning) vise à optimiser la planification et la gestion des ressources et des processus opérationnels de celle-ci.

L’ERM identifie et hiérarchise les risques financiers et informatiques, propose des mesures de mitigation et assure le suivi pour limiter les pertes, sécuriser les actifs et protéger les données sensibles.

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