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Gestion de projet

Story points : l’étoile polaire des équipes agiles

Nous tous chez monday.com Temps de lecture: 7 min
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Si vous demandez à un développeur logiciel de deviner combien il y a de bonbons dans un pot, vous obtiendrez probablement une sorte de raisonnement algorithmique et une réponse d’une précision redoutable.

La plupart des développeurs sont incapables de se passer de raisonnements logiques.

C’est pourquoi estimer le temps nécessaire à la réalisation d’un projet et ainsi planifier la semaine à venir est souvent un véritable casse-tête.

La solution : les story points. Voilà la réponse quantitative à cette question épineuse.

Mais qu’est-ce qu’un « story point » en agilité ?

En général, les équipes estiment la difficulté d’une tâche en termes de temps : une demi-journée, une semaine ou un mois. En revanche, la méthode des story points, parfois appelés « points de récit » en français, mesure les efforts à accomplir sur une échelle relative. L’attribution d’une tâche en fonction de sa difficulté relative permet de décrire plus précisément l’effort attendu pour la réalisation de cette tâche. En effet, contrairement aux estimations de temps, les story points concernent uniquement la tâche en elle-même, sans tenir compte des imprévus (e-mails, réunions ou retards) qui pourraient affecter le temps nécessaire pour la mener à bien.

Pour estimer précisément les story points, il faut garder quelques éléments à l’esprit.

Comment mesurer les story points : la suite de Fibonacci

Les développeurs utilisent une suite de Fibonacci : 0, 0,5, 1, 2, 3, 5, 8, 13, 20, 40, 100, comme référence pour mesurer les story points et ainsi forcer les équipes à prendre des décisions claires. Par exemple, imaginez que vous ayez un projet à réaliser et que quelqu’un vous demande si cela vous prendra 3 ou 4 heures. Vous risquez d’hésiter pour répondre à cette question car la différence est si mince qu’il est difficile de la deviner. En revanche, si on vous demande si cela vous prendra 3 ou 6 heures, la réponse sera sans doute beaucoup plus évidente.

graphique du temps consacré au story point

Quelques questions à se poser pour définir les story points

1. Ce projet ressemble-t-il à un autre projet sur lequel nous avons déjà travaillé ? Si oui, quel a été l’effort nécessaire pour le mener à bien ?

Comme les story points sont une unité de mesure relative, le processus évoluera et s’affinera continuellement. Mais au début surtout, il peut être utile de le comparer à des projets antérieurs similaires pour se donner des repères.

2. Y a-t-il des obstacles potentiels non visibles qui pourraient causer un retard ?

Il est important de prendre en compte l’ensemble du trajet que le produit devra parcourir jusqu’à sa livraison.

3. Devrons-nous compter sur un tiers pour effectuer cette tâche ?

Dépendre d’une autre équipe ou d’un sous-traitant peut entraîner des retards et d’innombrables discussions. Et cela doit être pris en considération.

Qui doit planifier les story points : le planning poker et ses joueurs

Le planning poker est une pratique dont l’objectif est de réaliser des estimations précises des story points plus rapidement et en équipe. Lors du planning poker, chaque membre de l’équipe tient une pile de cartes, avec un story point différent inscrit sur chaque carte. Une personne présente à l’équipe le projet à venir, que l’on appelle un « scénario utilisateur » (user story). Après avoir discuté des informations connues sur le projet, chacun présente la carte qui, selon lui, représente l’effort nécessaire pour réaliser le projet.

Ce processus est à la fois rapide, efficace et transparent. Et il permet à l’équipe de planifier le sprint collectivement.

Mais qui inviter à s’asseoir à la table de poker ? Lorsque l’on estime l’effort nécessaire pour réaliser un scénario, il est fondamental d’avoir une vue globale de la situation et de s’accorder sur une DoD (« Definition Of Done »), c’est-à-dire les critères qui permettront de considérer le scénario comme « terminé ». En invitant toute l’équipe et les équipes auxiliaires, par exemple les équipes de l’assurance qualité et des tests utilisateurs, vous éviterez les angles morts.

Erreurs courantes à éviter pour estimer les story points

Il y a quelques erreurs que vous et votre équipe pouvez facilement éviter lorsque vous devez estimer les story points. Gardez-les en tête et n’hésitez pas à remettre votre équipe sur les rails au moindre écart.

  • Chercher une équivalence des story points en heures

  • Opter pour la moyenne

Lors de la planification des story points, si la moitié de votre équipe choisit 2 et l’autre moitié 4, il semble logique de s’entendre sur 3. Cependant, le fait de s’accorder simplement sur une moyenne risque de vous dispenser d’une conversation précieuse qui pourrait aider votre équipe à réaliser de meilleures estimations de story points à l’avenir.

  • Attribuer des story points à des tâches trop grandes ou trop petites

Si vous déterminez des story points pour de petits bugs ou d’énormes projets, vous risquez de brouiller le système et de rendre plus difficile la répartition de l’effort relatif.

  • Ne pas tenir à jour les points de référence

Il est important que les éléments de votre carnet de produit restent toujours pertinents et à jour. Si les tâches utilisées comme référence pour définir les story points remontent à il y a 3 ans, alors que 70 % de l’équipe n’était pas dans l’entreprise, il est sans doute temps de faire une mise à jour et de s’assurer que tout le monde dispose des mêmes informations.

Gérer les story points à l’aide de modèles

La gestion des éléments du carnet de produit, des story points attribués à chaque collaborateur et des personnes affectées à chaque story point, peut rapidement devenir très compliquée. Avec un espace unique, partagé et flexible, où votre équipe peut gérer tous les story points ensembles, le processus gagne en fluidité et en clarté.

Ce tableau de monday.com contient tout ce dont vous et votre équipe avez besoin pour gérer la planification des sprints et l’attribution des story points. Dans ce modèle, vous trouverez une barre de progression pour suivre l’évolution de chaque élément. Des colonnes de statut vous permettent de nommer le type de l’élément du carnet de produit et sa priorité, et d’inscrire le nombre de story points attribués à chaque élément. Avec ce tableau partagé, votre équipe reste constamment sur la même longueur d’onde. Elle peut même l’utiliser comme référence pour planifier les futurs story points.

Tableau monday du planning des itérations Essayez le modèle dès maintenant !

Il peut falloir du temps pour s’habituer à un changement aussi radical dans votre manière de gérer vos projets et de planifier les sprints. Prenez un moment avec votre équipe pour réfléchir à la signification des story points, à la manière dont cela affectera votre travail et à quelques bonnes pratiques de base. Cela vous permettra de mettre en œuvre la méthode des story points et de gérer vos sprints plus facilement.

 

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